Auvergne 2007

Publié par loup72-ag

 

Première journée

Samedi 4 Août                                                Paris Gare Montparnasse – La Bouboule

 Voyage sans histoire comme d’habitude. A l’arrivée à la Bourboule, nous recherchons un restaurant. Il est 13 heures. Plus aucun de ces « charmants » commerçants n’acceptent de nous recevoir. Il n’y a pas à dire, le voyage débute mal. Les Auvergnats ne semblent pas très accueillants … Seront-ils tous semblables ? Qu’importe. Nous allons au supermarché acheter des provisions pour se restaurer et pour le départ de demain matin. Nous mangerons nos casse-croûtes sur un banc près du camping où nous allons passer la nuit. Nous montons les tentes, prenons une douche et ballade en voiture dans les environs histoire de passer le temps. Pas de tourisme en ville car pas question de dépenser plus que le strict nécessaire vu l’accueil chaleureux.
 deuxième journée

Dimanche 5 août                                                         La Bouboule                            Lac de Servières.

Cette fois nous avons décidé de partir le plus tôt possible car nous voulons atteindre le lac de Servières, distant de 17 Km Certes la distance paraît raisonnable. Il faut savoir qu’il faut monter pour atteindre l’altitude moyenne des lacs. Les sacs, bien que chargés au minimum se révèleront pesants au long de la journée.

Départ du camping à 7 h 30. Nous garons la voiture la voiture devant l’agence EDF. Nous chargeons les dos avec les sacs. Je prends ma ceinture à laquelle sont accrochées mes deux gourdes et en route !

MAIS car il y a toujours un MAIS. 

Au bout de quelques mètres, je m’aperçois que j’ai une cuisse trempée. Tiens, je ne pensais pas transpirer ainsi des cuisses et surtout pas après quelques mètres de marche !

La gourde fuit … Et me voilà avec une gourde d’un litre seulement ! Dans la voiture, une bouteille d’eau en plastique s’ennuie ferme. Elle me propose immédiatement de m’accompagner, et j’accepte derechef.

Le soleil est au rendez-vous comme l’an passé.

Nous arrivons au Puy Gros vers 10 heures 15 (1 485 mètres). Tout va bien, nous allons à notre rythme habituel. Inutile de forcer dès le premier jour, comme les jours suivants. Rien ne presse, nous sommes en vacances et les étapes seront faites au jour le jour. Quoi rêver de mieux ? Une petite halte de 15 minutes, histoire de souffler de d’admirer le paysage offert sur La Bourboule et Le Mont-D’Or. 

12 heures 40 et nous sommes au Lac de Guéry. L’année dernière, nous y avions fait étape. Cette fois, grâce au départ matinal, nous pouvons continuer. Halte fraîcheur et désaltérante. Nous faisons le tour du lac pour trouver un coin accueillant pour le pique-nique. Le tour du lac se révèle plus « Rock N’Roll » comme disent certains. Rocher au bord du lac, partie inondée. Nous en repartirons vers 15 heures 30 car il nous reste du chemin à parcourir. Nous prenons de l’eau fraîche au col de Guéry. Le départ est dur. Après une bonne pause, le soleil nous cueille à froid sur le chemin montant pierreux et non ombragé. Nous passons au col de l’Ouie 1 436 mètres. Le chemin monte et descend. Passage au pied du Puy de l’Aiguiller puis de Combe Perret 1 380 mètres. Franchissement des échelles de clôtures séparant les prés.

Nous atteindrons le lac de Servières vers 20 heures 30. Chacun est un peu dans ses pensées. La journée fût longue et la route nous a épuisés. Nous mangeons en silence nous provisions tout en pestant contre la myriade de mouches et moustiques qui tourbillonnent autour de nous et finissent par nous piquer. Nous rechargeons les sacs et faisons le tour du lac. Les pécheurs et vacanciers présents commencent à replier leurs affaires et repartent. Nous allons pouvoir monter les tentes sous le petit bois au bord du lac. Spectacle magnifique. Nous y serons bien. 

A la nuit tombée le vent s’est levé. D’ordinaire le vent se calme la nuit. Décidément en Auvergne rien n’est pareil qu’ailleurs ! Et il souffle de plus en plus fort.

Je m’endors avec le volet de la toile ouvert pour éviter la condensation. Je suis réveillé en sursaut par une chose qui est sur la toile. Je sors et découvre à quelques pas un écureuil qui apparemment s’amusait avec le volet de la toile. Le vent étant de plus en plus fort, je referme complètement le volet. Je ne ferai que sommeiller par intermittence jusqu’à l’heure du réveil.

 

A la Bourboule il existe une source dite « source de Félix » qui est réputée soigner l’eczéma.

Le massif des Monts Dore présente des paysages très variés résultats d’une histoire volcanique complexe sur laquelle s’est surimposée l’action destructrice des glaciers. C’est, pour résumer, un vieux volcan composite (stratovolcan) en ruine. L’édification du massif est un empilement successif d’énormes quantités de roches volcaniques sur 500 Km² entre 3 millions d’années et 230 mille ans. Cinq centres éruptifs (la banne d’Ordanche, le Guéry, l’Aiguiller, le massif adventif, le Sancy) répartis autour de la Caldeira [1] de la haute Dordogne ont été répertoriés. Une des curiosités spécifiques au massif est le miroir de faille marquant la limite de la caldeira au Nord-Ouest de la Bouboule. Différents types de laves sont présents, les basaltes et les andésites noires formant des tables plus ou moins allongées. Les trachytes clairs trop visqueux pour s’écouler, qui s’accumulent autour des points de sortie et constituent des dômes (Sancy, Puy de la Tache), des protusions [2] (Capucin), des coulées massives (montagne du Bozat, Puy Gros) ou des Dykes[3] (Dent de la Rancune de la vallée de Chaudefour)

La vallée de Chaudefour abrite bon nombre d’espèces animales sur ces 820,5 hectares (mouflon de Corse, chamois, chevreuil, hermine, sanglier, faucon pèlerin, hirondelle et merle des roches, merle à plastron et le grand corbeau)

L’eau est légèrement ferrugineuse qui donne à la pierre sa couleur ocre et qui de par sa qualité soulage les maux gastriques et intestinaux
troisieme journée

Lundi 6 août                                                    Lac de Servières                      Recoleine 

Le départ a lieu à 8 heures. Le temps est sombre. Le vent s’est arrêté. La pluie commence à tomber. Elle ne nous quittera plus de la journée. Elle tombe fine, par intermittence.

Nous atteignons Orcival à 11 h 15. Nous y achetons pain et victuailles pour le soir. Les conditions climatiques ne ressemblent pas à celles de l’an passé. Nous prenons le repas de midi, bien au chaud dans un restaurant, « le restaurant des touristes ». Nous en repartirons vers 14 heures 40. Personne n’est pressé de se remettre en route. Il nous reste 9 Km à parcourir. Il est grand temps de partir.

Le démarrage est dur … Chemin faisant nous croisons un couple avec une fillette qui marchent comme nous sous la pluie, tous les trois accompagnés d’un bourriquet.

Mon moral commence à flancher. Marcher sous la pluie passe encore. Mais avoir à retirer, remettre la cape de pluie, commence à m’agacer au plus au point. De plus la pluie ne cesse maintenant de tomber. Quand je pense que je vais devoir monter la toile sous la pluie …. Avoir acheter une tente extra légère à certes des avantages, mais à aussi de très gros inconvénients. Elle est basse, très basse. Il faut s’asseoir à côté et rentrer les pieds en premier pour s’y coucher. IMPOSSIBLE de se tenir assis ! Il faudra donc s’asseoir dans l’herbe mouillée pour y pénétrer ce soir. Il n’y a pas non plus d’avancée. Les chaussures devront trouver leur place à l »intérieur exigu. Et plus j’y pense, plus la mauvaise humeur me gagne. Arlette et Nicolas essaient bien de me remonter le moral. Tous leurs efforts sont vains.

Nous atteignons Recoleine à 18 heures. Le programme original était de poursuivre encore un peu le chemin. La pluie nous a retardé, mon moral est dans les chaussettes.

Gentiment, les amis, se renseignent pour trouver un hébergement, voyant que je suis très abattu. L’auberge est fermée le lundi et de plus elle n’assure pas de couchage. Le gîte d’étape du village nous aurait bien accueillis, mais trois cyclistes y sont attendus. Si bien entendus ils ne viennent pas malgré leur confirmation du matin, on nous acceptera. Faudra-t-il attendre ? et jusqu’à quand ? Je deviens franchement désagréable.

_ « Allez voir, le monsieur qui habite un peu plus bas. Il a encore des granges et je pense qu’il ne vous refusera pas d’abri »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Arlette frappe à la porte du monsieur. Il se montre un peu réticent. Ce qu’il peut nous proposer n’est pas très correct, nous dit-il. Voyant que je suis prêt à accepter n’importe quoi du moment que je ne suis plus sous la pluie et après avoir entendu qu’aucun de nous trois n’est ni fumeur et ne possède pas d’allumettes, il nous accompagne à son étable. Il a cessé de travailler voici 4 ans, et à désinfecter son étable. C’est triste une étable sans ses habitants. Seules des hirondelles volettent encore et gîtent ici. Quelleques bottent de paille pourront nous servir à faire un lit. Je lui demande s’il existe un point d’eau pour se désaltérer. Il nous fait voir une petite salle où il stockait le lait et nettoyait le matériel de traite. Il nous dit même que le chauffe-eau est toujours en service et que nous pouvons nous en servir ! Et de plus nous avons la lumière.

QUEL LUXE ! Voici une demi-heure, nous étions sous l’eau et mon moral était au plus bas. De se savoir au sec et d’avoir de l’eau à disposition, c’est le luxe du randonner.

Merci Monsieur Jean-Marie BOUCHEUX. Grâce à vous nous avons passé une bonne nuit de repos.

Chacun d’entre nous se lavera à tour de rôle. Nous lavons aussi notre linge et l’étendons entre les pilliers. Tout ne sera pas sec demain mais sera au moins propre.

Je mets en place les bottes de paille qui assureront mon couchage. Arlette et Nicolas préfèrent coucher à terre en protégeant leur matelas avec une bâche plastique.

Repas léger pour deux d’entre nous et au lit. La journée a marqué chacun d’entre nous.
quatrieme journée

Mardi 7 août                                                               Recoleine                                Lac de la Cassière

Le mauvais temps s’est calmé. Le temps est cependant frais. Mais au moins nous n’aurons pas trop chaud en marchant.

Départ vers 9 heures. Arrêt à 10 heures 30 à l’auberge du lac de la Cassière.

Le Chemin passe entre les puys de Montgy, Pourcharet et Montjuger et arrive à une croisée de chemin (1 044m) où nous ferons une petite halte.

Aujourd’hui c’est une étape détente. La pluie est toujours là. Personne ne trouve à redire.

Les hôteliers acceptent de nous recevoir. Il faudra cependant attendre. Les lits nouveaux viennent d’arriver et il faut encore faire les chambres. Qu’importe, nous sommes bien décidés. Le temps de discuter avec les propriétaires qui viennent de s’installer. L’année dernière, c’était encore l’ancienne propriétaire et d’après ce que l’on nous en dit, les chambres laissaient à désirer.

Arrive midi. Nous passons au restaurant. La pluie tombe toujours. L’année précédente le beau temps était trop présent. Cette année c’est le contraire. L’Auvergne nous en veut. Elle ne tient pas à ce que nous profitions de ses paysages. Cette fois nous insisterons. Nous espérons que le temps sera plus clément.

L’après-midi, prise de possession des chambres. Nettoyage de tout le linge avec étendage dans la salle d’eau. Un radiateur soufflant apportera sa puissance au séchage des vêtements. Ah, une vraie douche !

La randonnée à pied à de ça de bon, c’est que lorsque l’on retrouve une chambre d’hôtel, on s’aperçoit qu’il faut peu en fait pour être heureux –un bon lit, une bonne douche et un toit sur sa tête.
Cinquième journée

Mercredi 8 août                                                          Lac de la Cassière                   Olloix

Petit déjeuner à 8 heures. Nous partirons définitivement à 9 heures.

Halte à Rouillas-Bas (827 m) à 11 heures. Achat de provisions pour Arlette et Nicolas. Je suis pourvu comme à mon habitude avec ma manie d’emporter plus que de raison.

En arrivant à Poudure, nous croisons 6 jeunes qui repèrent le départ du chemin pour le lendemain. Le chemin monte et nous passons le col (949 m).

Nous arrivons à Olloix (865m) vers 16 heures.

 Nous aurons droit à une petite giboulée vers Le Mas. Nous passons à Cournols où nous voyons un dolmen. Une autre averse, courte mais abondante. Nous traversons les gorges de La Monne puis nous arrivons à Olloix en ayant traversée le village abandonné de Ribeyrolles.

Le gîte d’étape est complet. C’est un gîte de France, rando-plumes. Pendant que nous nous désaltérons, un couple, chargés, demandent une chambre et l’obtiennent. Tiens y aurait-il du favoritisme ? J’en suis persuadé. Tant pis, nous nous installerons sur l’aire de pique-nique en face de ce « gîte » car s’est plutôt un marchand de sommeil. A la nuit, le parking est plus occupé par des voitures de toutes sortes  que par les sacs à dos. Nous aurons eu notre revanche, car la deuxième tournée aura été oubliée pour le paiement.

L’aire de pique-nique est juste en face de l’hôtel, de l’autre côté du chemin. Il n’y a qu’une caravane en vente. Nous sommes seuls et nous installons les toiles face à la vallée non loin d’un bâtiment des sanitaires. Aujourd’hui le soleil est revenu, timide, mais il est là. Il y a encore de gros nuages noirs et d’autres plus sympathiques. Le soir, après notre installation, nous prendrons notre repas à la maison de la Monne (gîte).La specialité c’est la " Monnette "  . Un demi Saint-Nectaire chaud dont la pâte continue à fondre dans sa croûte sur un chauffe-plat. Le fromage est accompagné d'une grande assiette remplie de salade et de larges tranches de jambons crus.Un vrai délice !!!                                   

 Sixième journée

Jeudi 9 août                                                                Olloix                          Murol

Petit déjeuner et départ ver 8 heures 15. Le temps est toujours aussi incertain. Le soleil timide nous accompagnera cependant toute la journée.

Nous passerons par le plateau de Chabareau (896 m)

Au départ, nous croisons une des voies du GR qui conduit les cheminants vers Compostelle. Nous arrivons à saint Nectaire vers les 12 heures. Achat de saucisson, fromages, vin pour assurer un pique-nique devant l’entrée des grottes de la ville.

Nous passons à Chautignat (grottes troglodytes de Rajat)

Nous atteindrons Murol (890 m) vers 15 heures. Descente au village pour quelques courses puis nous repartons vers le lac de Chambon distant de 4 Km par la route. Il va falloir suivre cette route très passagère avec un bas côté prévu plus pour les détritus des voitures que pour l’éventuel marcheur. Au bout de 10 minutes nous arrivons à un carrefour qui nous promet encore de beaux Km à faire. Nous prenons la décision de nous arrêter au camping « les fougères »qui nous propose des emplacements plus terreux les uns que les autres. Finalement nous opterons pour un emplacement où l’herbe existe encore. A peine installés, un « poulbot » vient nous faire la conversation et sans gêne visite nos toiles. Tout le monde est étonné de voir ma toile si petite et certains la comparent même à un cercueil. Au fil de la conversation, nous apprendrons que c’est un gamin de la Seine saint Denis (quartier de Montfermeil), qui est en vacances avec sa mère, sa sœur. Petite douche avec sieste pour certains. Et la pluie revient. A la sortie du camping, une pizzeria avec une sale bâchée.

A son ouverture, à 19 heures, nous aurons la surprise, de nous voir refusés car tout est réservé ! La pluie est toujours là. Plus tard dans la soirée, nous aurons la confirmation que cette salle est restée à moitié vide. Nous achetons des pizzas et nous les mangeons juste à côté de ces marchands de soupe, sous l’étal du marchand de fruits. Nous pourrons même nous asseoir pour manger ces pizzas.

Mon mauvais caractère refait surface. La pluie n’arrange rien.Cette nuit, nous irons nous coucher très rapidement dans nos toiles. La pluie a cessé et j’ai réussi à me coucher sans être trempé.

 

Le saint Nectaire a acquis ses lettres de noblesse sur la table du Roi Soleil. Le maréchal de France Henri de Sennecterre qui avait des attaches en Auvergne, présenta le savoureux fromage à la cour de Louis XIV et lui inspira son nom. La zone d’appellation, appellation définie en 1955 puis par décret en 1986,  court de 750 à 1 200 mètres d’altitude sur les massifs des monts Dore et englobe 72 communes sur sept cantons du Puy De Dôme et trois cantons du Cantal. Il doit être préparé avec du lait provenant des cheptels de la région  et être fabriqué dans la région même. Son élaboration, par pressage, moulage et affinage, d’une tomme de lait caillé, nécessite 12 à 13 litres de vache pour un fromage pesant 1,7 Kg Il n’est commercialisé qu’après 5 à 7 semaines d’affinage en cave.

Septième journée

Vendredi 10 août                                            Murol                          Besse en Chandesse

Départ du camping vers 8 heures 45.

Nous empruntons un sentier qui nous permettra de rejoindre le GR sans reprendre la route. C’est justement la sœur du gamin qui nous accompagne.

Passage à Jassat. Grosse montée avant Courbange (1 110 m) où nous arrivons vers 11 heures 30. Nous cheminions tranquillement sous les sous bois quand tout à coup, le GR prends vers la droite et là … UN MUR de terre qui nous faudra gravir pendant une bonne centaine de mètres. Cette montée, bien que courte m’aura valu biens des inspirations !

Nous optons pour rester le restant de l’après midi vu le paysage et le gîte rando-plumes, panda nommé le Volcaflore. Gîte VVF.

Nous y trouverons un « super accueil ». Nous ne recevons personne avant 17 heures, d’ailleurs les chambres ne sont pas faites et je dois aller faire les courses, alors pas question que je vous laisse ici seuls, d’ailleurs je ne vous connais pas ! » Voici un aperçu de ce que l’on nous sert comme arguments. C’est tout juste si on ne se plaint pas de l’état de nos chaussures ! ! !

Inutile de vous dire notre émerveillement. On repart donc très rapidement d’un endroit aussi accueillant. Tout en lui disant notre satisfaction et notre étonnement devant un si grand manque de respect.

C’est dans des moments pareils que je me dis que cette auvergne ne vaut vraiment pas le détour. Les promeneurs à pied sont justes des porte-monnaie ambulants pour ce genre de commerce.

Je vous incite très fortement à vous déroutés si vous croisez ce gîte. J’espère que la clientèle se fera de moins en moins présente dans ce genre d’endroit.

On continue donc notre chemin vers Besse en Chandesse que nous atteindrons vers 14 heures. Nous aurons aussi des difficultés à trouver un gîte.

Les commerçants doivent être très riches dans ces contrées perdues ou très peu équipés pour refuser la clientèle. Il se peut même qu’ils ne connaissent pas la notion de travail et que le terme accueil soit absent de leur dictionnaire !

L’hôtel des voyageurs nous accueillera. Le patron, bien qu’un peu bourru au départ, se déridera assez vite en voyant que nous ne cherchons qu’un coin tranquille.

Nettoyage complet du linge qui commence à se faire rare vu la difficulté à sécher.

Visite rapide du village. La pluie, l’humidité sont toujours présents. La réputation de région verte est bien acquise.
Huitième journée

Samedi 11 août                                                     Besse en Chandesse                Super Besse

Départ vers 9 heures. Le fond de l’air est frais. Je serais le premier client du magasin de sport en face de l’hôtel. Une petite veste polaire sera la bien venue. Je ne la quitterai pratiquement pas de la journée. Un brouillard intense nous fait un brun de conduite. Nous atteignons les hauts du lac Pavin (1 250 m) que nous ne verrons pas à cause du brouillard. Le chemin s’incurvera bientôt vers la gauche car nous devons nous diriger vers Compains.

Nous traversons une forêt. Les deux GR sont bien indiqués et pour l’instant sont communs. Tout va bien. Le moral est revenu. Bien que le temps soit assez frais, il ne pleut plus et chacun y va de son petit discours.

En sortant de la forêt, nous suivons les marques du GR. Nous pique-niquons sur une aire de repos, près de la route.

Nous regardons la carte.

ET ! La surprise, nous voyons que nous ne nous sommes plus loin de Super-Besse. Super-Besse que nous devons atteindre que dans trois jours, et par l’autre côté de plus.

Que faire ? Rebrousser chemin ? Personne n’a vu l’endroit où nous devions bifurquer. Alors ? Remonter ? Oui, mais jusqu’où ? Le couchage devra peut-être avoir lieu en forêt. Le temps humide ne nous tente pas vraiment. La déception est là. Elle fait son chemin et des ravages chez chacun d’entre nous. Le temps que nous avons ne nous incite pas à prolonger le chemin.

C’est décidé.

Nous montons à Super Besse (1 288 m) et nous partons demain pour la Bourboule par le Puy de Sancy. Nous finirons nos vacances dans les Alpes du sud. Là au moins nous aurons plus de chance d’avoir un peu de beau temps.

Nous montons par la route qui même à la chapelle de Vassivière. Parking pour les voitures et pas grand chose pour les marcheurs. Nous continuons à travers champ vers Super Besse.

Nous prenons une chambre dans un hôtel. Douche, rassemblement du linge et direction centre ville. Nous lavons tout notre linge et le séchons en prenant tranquillement une boisson à la terrasse du café. A 17 heures 25, nous sommes refaits à neuf. Tout est nickel !

Le soleil est de retour. Pour combien de temps ? Ma tente, trempée, sèche sur le balcon de l’hôtel.  Un bon repas, une bonne nuit. Voilà notre remerciement car le temps, cette année n’est pas de la fête.
Neuvième journée

Dimanche 12 août                                                                   Super Besse                La Bourboule

 Dernière étape.

Départ de l »hôtel Sabrina vers les 9 heures après un bon petit déjeuner. Le moral est de retour. Cette journée sera une longue étape. Nous n’arriverons à la Bourboule que vers 15 heures.

Dès le départ, nous abordons la montée. Je la trouve très raide. Le Souffle est très rapidement court. Heureusement le jour se lève à peine et les rayons de soleil sont bien pâles. La pente s’adoucit et le vent se lève en même temps que nous grimpons. Le brouillard se lève aussi et s’épaissit. Souvent nous ne voyons pas à plus de 50 mètres. C’est navrant car le paysage doit être sublime.

Nous passons au col de Couhay (1 685 m)

Chacun mont avec ses pensées. Nous sommes tous emmitouflés. Nous monterons jusqu’à la table d’orientation du Puy de Sancy. Aujourd’hui la jumelle ne sert à rien ! Les gens nous regardent bizarrement. Nous ne nous attardons pas. Le chemin suit les crêtes. Il monte et descend. Il est étroit et tourmenté. Le temps s’éclaircit et nous voyons un peu mieux le paysage. De pas en pas nous atteignons le Puy de Cliergue 1 691 m Le point culminant de la journée sera 1 775 m Nous voyons en bas le Mont D’Or et au loin, bien loi, la Bourboule. Reste 10 Km Rien qu’en descente. En fait la descente est plus pénible que la montée. Et le fait d’arriver n’arrange rien. Je pense que chacun regrette que le parcours s’arrête là. Certes les conditions atmosphériques n’ont pas été avec nous cette année, mais la vie au grand air, détachés des tâches journalières, nous a fait le plus grand bien. C’est avec nostalgie que nous retournons peu à peu vers la vie civile, vers les soucis, le travail …

Nous ferons une dernière halte de 15 minutes, au bar de la cascade. Le retour vers la population doit se faire progressivement. Nos descendons vers la Bouboule par le sentier qui mène au bar de la cascade. Nous croisons les promeneurs du dimanche après-midi. Les chaussures sont basses, les tongues sont même au rendrez-vous pour certaines. Les jambes sont lourdes. L’étape aura été longue, non en raison du nombre d’heures, mais en raison de la montée suivie de la descente.

Nous retrouvons la voiture à l’endroit où nous l’avions laissée. Rangement des sacs et nous repartons vers la cascade du lac de Guéry pour essayer d’y passer la nuit. Nous serons hébergés à l’annexe située dans une ancienne ferme à 1,5 Km du lac. D’autres randonneurs nous y rejoindrons. Nous passerons une nuit très calme et reposante après un superbe repas à l’auberge.
Dixième journée

Lundi 13 août                                                                         La Bourboule               Chaillol
Nous repartons après un dernier petit déjeuner. Nous passerons par un lac que nous aurions du voir à pied. Achat de souvenirs, repas sur le bord de la route et arrivée sans encombre à Chaillol. Cette année la pluie ne nous accueillera pas. Il est vrai que nous en avons assez vu et reçu sur le dos

 

[1]              Caldeira : vaste cratère, résultat de l’effondrement du toit de la chambre magmatique.

[2]              Protusion = piston rigide de lave très visqueux

[3]              Dykes = filon de lave dure

Publié dans Randonnées

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