Maîtres Sonneurs - écrits

Publié par Loup72-ag

 

Première journée

Dimanche 3 août Huriel – Archigna


Le bivouac à Hiriel

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Ces huit premiers Kilomètres sont une mise en jambes.

Ces trois heures de marche auront été faciles. Le temps est morose. C’est par contre le temps idéal pour la marche. Pas de grosse chaleur, pas de pluie.

Bivouac au bord du plan d’eau. Une petite construction abrite une table et deux bancs scellés. Nous y mangerons sur le coup des 13 heures. Le programme est d’attendre que les pêcheurs quittent le lac pour monter les tentes.

Après midi agréable à faire la sieste sur les matelas sous les arbres qui bordent le lac. Le temps s’est mis au beau. Il y a même un point d’eau.

Nous repérons discrètement les lieux. De l’autre côté de la route il y a des sanitaires. A proximité ? des emplacements permettraient de s’y installer ? mais ils font face à des maisons. Nous décidons de rester sous les arbres, loin de la route.

En fin d’après midi nous allons au « Bar-Restaurant » Il est ouvert maintenant, mais nous apprend qu’il n’assure pas la restauration le soir et que lorsque cela lui arrive, c’est après réservation de 48 heures à l’avance. Le serveur commence son travail et il doit changer le tonneau de bière. Il y arrivera au bout de 15 minutes. Il nous offre une partie des consommations pour se faire pardonner le fait que nous ayons patienté bien gentiment.

 



 Archignat 03380 situé sur la D 916:
Les habitants sont des « Archignacois » et « Archignacoises »
350 habitants pour 25 Km² soit une densité de 14 H/Km² a une altitude de 370 m


Deuxième journée

Lundi 4 août Archignat – Saint Rémi

Le temps est gris, mitigé, couvert, mais le fond de l’air est tiède. C’est le temps idéal pour marcher.

Ce matin lever à 7 heures. En prenant notre temps, il nous faut 1 heure et demi pour être sur le départ.

Lever calme, satisfaction des besoins primaires, pliage du matelas, du duvet, rangement du sac, déjeuner et pour finir pliage de la toile et rangement au fond du sac. Tout cela dans l’ordre, sans précipitation.

Il faut que le sac soit rangé au mieux, histoire de retrouver facilement et rapidement les choses qui peuvent s’avérer nécessaires rapidement, cape de pluie et sur-sac par exemple.

Donc un départ vers les 9 heures. Chacun est de bonne humeur. Les vacances commencent bien et la perspective d’un bon gîte le soir, même s’il n’assure pas les repas est de nature à nous rendre joyeux. Quoi de mieux qu’une bonne douche le soir après une bonne marche ?

Troisième journée

Lundi 4 août Saint Rémi - Préveranges

 

Nous avons pris notre temps ce matin pour partir. Pendant que les marseillais dormaient encore, trois vététistes sont venus faire le tout de la chapelle. L’un d’entre eux a même glissé sur la mousse !

Nous partirons à 9 heures 30 et arriverons au gîte vers les 15 heures après avoir parcouru 12 Km

Le gîte communal de 16 couchages –du côté où nous serons hébergés-, mérite les cinq étoiles. Nous y retrouverons les Lyonnais croisés le matin au départ et qui, comme nous, réalisent le circuit, mais qui sont partis de La Châtre il y a 7 jours et sont donc sur le point de finir.

Chambre de 2 lits, suffisamment grande. Les sanitaires et la douche sont séparés et juste à côté de notre chambre. A part les Lyonnais et nous, une seule personne occupe le gîte. C’est apparemment quelqu’un qui travaille dans le village (dépourvu d’hôtel)

Le luxe ! Télévision dans les chambres et la salle à manger. C’est bien la première fois que je vois un tel déballage de luxe !

51 €uros à trois. Certes, cela paraît cher, mais la qualité et la propreté de l’hébergement valent bien ce prix.

Il y a bien deux hôtels, mais ils sont fermés. Trois restaurants. Deux sont définitivement fermés. Le troisième, spécialiste de la tête de veau, n’ouvre que trois jours par semaine. Pourquoi ? Simple. Le chiffre d’affaires cumulé à la retraite des propriétaires les oblige à payer plus d’impôts. Donc le choix est vite fait. Pourquoi travailler plus si c’est pour être surtaxé ? Le slogan de certain personnage de l’Etat est vite battu en brèche !

Heureusement le boucher est ouvert. Trois entrecôtes et quelques broutilles pour le soir. Il nous apprend que l’épicerie sera ouverte demain matin, mais que lui sera fermé. La boulangerie, elle, est fermée pour des raisons familiales.

Grande lessive pour les habits et les randonneurs. Malgré la télévision le sommeil ne se fera pas attendre pour certains …


Préveranges est jumelé avec un autre Préverenges. Oui ! il y a bien que le « E » et le « A » qui différencie orthographe des deux villages.

Préveranges 18
370 682 habitants :

Préveranges en Berry est situé au Sud du département du Cher, à la marche des départements de la Creuse, de l'Indre et de l'Allier; sur le canton de Châteaumeillant, arrondissement de Saint-Amand-Montrond. C'est un bourg à vocation agricole, élevages et polyculture
Deux gîtes d'étape et de groupe 3 épis aménagés dans un ancien presbytère peuvent héberger jusqu'à 47 personnes
Un camping 2 étoiles s'étend dans un cadre de verdure à proximité des équipements sportifs
Toutes ces installations sont pour le visiteur un point de départ confortable :
- pour partir à la découverte du Boischaut par le GR41 et le sentier des "maîtres sonneurs" de Culan : une randonnée pédestre de 35 km
- pour s'adonner à la visite des nombreux châteaux alentour, Ainay-le-Vieil, Boussac, Culan, Noirlac ou à la dégustation des vins de Châteaumeillant et la Cité de l'Or à Saint-Amand-Montrond

Historique :
Au milieu des années soixante, feu le Dr Demole, citoyen fort connu à Préverenges, révéla à ses autorités l'existence d'une commune française portant à une lettre près le même nom que celle qui lui était si chère.
Durant près de 15 ans, la fibre familiale sommeilla dans le cœur des Préverengeois. Un sommeil profond puisqu'il fallut la curiosité de M. Michel Vuaillat qui, profitant d'un voyage entrepris en 1974, dévia quelque peu de sa trajectoire pour aller visiter cette commune du Berry.
De retour au pays, il confirma que Préveranges existait bel et bien, dans le sud du département du Cher, en plein centre de la France. Aussitôt, les autorités de Préverenges écrivaient à leurs homologues français une lettre les informant du désir de leur rendre visite. C'est ainsi que la Municipalité, le Président du Conseil communal de l'époque, M. Charles Zumofen, et le Secrétaire municipal se rendirent pour la première fois à Préveranges les 5 et 6 novembre 1977.
Après ce premier contact, nos amis français laissèrent passer l'hiver et ses routes pas toujours aisées, mais dès mai refleuri une délégation nous arriva du Berry, curieuse de découvrir un Préverenges en pleine expansion. Cette rencontre ne fut pas moins cordiale que la première et la date du jumelage Préveranges/Préverenges a été fixée à cette occasion au 5 mai 1979 !
C'est donc ce samedi-là, dans l'après-midi, qu'arriva au bord du Léman une délégation de Préveranges emmenée par M. le Maire Henri Auvity. Reçue à l'aula du collège elle put, après s'être rafraîchie, assister à la cérémonie de signature de l'acte de jumelage.
Après l'hymne national suisse joué par la fanfare Echo de la Venoge aujourd'hui dissoute, ce fut M. Borgnana qui prit la parole. S'ensuivit l'hymne national français qui précéda l'allocution de M. Henri Auvity, Maire de Préveranges, puis celles de M. Gabriel Rosaz, Consul Général de France, de M. Jean-Jacques Glayre, alors Préfet du district de Morges et enfin celle de M. Charles Zumofen, Président du Conseil communal.
La manifestation fut agrémentée par les productions du Chœur mixte La Barque, d'un groupe de gymnastes, pupilles, pupillettes et dames de la SFG.
Bref ! Ce fut une belle fête au terme de laquelle la délégation française et les invités officiels se déplacèrent à l'usine Panel SA où ils visitèrent les installations avant de prendre un repas au restaurant de l'entreprise. Cette première journée s'acheva par un bal populaire à l'aula du collège.
Le lendemain, les yeux à peine décillés s'écarquillèrent toutefois devant les merveilles de la Fête de la Tulipe à Morges. C'est dans la cour d'honneur du Château du chef-lieu de district, que fut servi un apéritif, prélude au dîner partagé à l'Auberge de l'Etoile. C'est dans l'après-midi du 6 mai que ces nouveaux amis de Préveranges prirent la route pour le Berry.
Un mois plus tard, le samedi 2 juin 1979, une cohorte vaudoise débarquait à Préveranges pour signer en terre française l'acte préparé cette fois par nos amis berrichons. Le protocole mis en place par les organisateurs dut être modifié en dernière minute en raison d'un orage qui eut le mauvais goût d'éclater au moment où allaient débuter les festivités. Mais comme on dit que les mariages sous la pluie sont des mariages heureux, l'avenir ne semble pas avoir contredit l'adage.
C'est donc à l'abri des parapluies que l'acte fut signé à la buvette du terrain de sports alors que les majorettes Queen Parade, qui étaient venues spécialement de Domerat dans l'Allier, en étaient quittes pour aller se rhabiller.
Le dimanche, vaudois et berrichons, unis pour l'éternité, virent défiler les chars de la fête patronale annuelle.
Et puis, ce furent des visites mutuelles périodiques, des amitiés personnelles nouées entre des familles qui, sans doute, appréhendèrent la première rencontre, celle avant laquelle on se demande si celui et celle qui vont vous accueillir ont eux aussi le nez au milieu de la figure. Ce furent les fêtes du 10ème anniversaire, en 1989 avec, en particulier, la participation d'un groupe à la Fête des Vendanges de Morges, notre Syndic et M. André Grymonprez, Maire de Préveranges, trônant fièrement sur une calèche hippomobile.
Et maintenant 1999, l'occasion de confirmer l'acte du jumelage signé en 1979 et de faire la fête les 27, 28 et 29 août

Quatrième journée
Mercredi 6 août Préveranges - Pérassay


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Aujourd’hui, comme nous n’avons pas à replier les toiles, ni à ranger les sacs, nous partirons de bon matin, histoire de profiter des heures les plus fraîches.

7 heures 30 et nous sommes déjà en train de marcher.

A 10 heures les Lyonnais nous rattrapent et nous dépassent. Nous ne les reverrons plus. D’ailleurs se sont les seules personnes que nous verrons sur le parcours. Plus loin des villageois nous dirons avoir vu une famille avec des ânes. L’arrivé se fait en pleine chaleur. Le village semble désert. Nous trouvons un point d’eau près des toilettes municipales. Mais il n’est pas assez haut placé pour que nous puissions y remplir nos gourdes.
En face un bar ! Vu l’heure il semble fermé. Qu’importe, j’invite les amis à voir s’il est ouvert car une boisson fraîche nous ferait le plus grand bien.
Et le miracle s’accompli ! Il est ouvert. La tenancière, séduite par l’accent chantant des amis se met à discuter avec nous.
- Y-a-t-il un camping dans votre village ?
- Oui, il est juste en face. Il est d’ailleurs tenu part des anglais et vient d’ouvrir il y a un mois à peine. D’ailleurs il n’y a personne au camping.
- Pourriez-vous nous assurer trois repas pour ce soir ?
- Oui, mais ce sera simple.
- Pas de soucis. A ce soir vers 19 heures donc.
Après nous être bien désaltéré et rafraîchi, nous traversons la rue. Personne ! Pas de propriétaire ! Petite visite des lieux. Les sanitaires sont corrects et propres. Petite remarque. Toutes les instructions sont rédigées en anglais (les envahisseurs de la guerre de cent ans ne sont pas tous repartis !)
Le terrain semble meuble et bien adapté pour les tentes.
Nous attendrons tranquillement une bonne heure. Au moment où nous décidons d’aller planter les toiles, le propriétaire arrive avec sa famille. Avec notre anglais approximatif et les quelques mots français qu’ils prononcent nous arrivons à nous comprendre. 20 €uros pour la nuit. C’est cher pour un simple emplacement mais qu’importe
l’heure convenue, nous allons au bar-restaurant. Deux apéros, trois repas, deux cafés et le vin pour la somme de 46 €uros. Et ce n’était pas un encas. C’était un véritable repas. Entrée, plat de résistance avec légumes, fromage et dessert.
A trois heures du matin le tonnerre et les éclairs se font entendre. Eclairs à répétitions. La chaleur est présente. Nous allons aux sanitaires histoire de se protéger de la foudre. Nous y resterons une heure. La pluie fera son apparition. Toute petite, toute timide. Elle mouille à peine et cessera bientôt et nous aura apporté un peu de fraîcheur.
En retournant nous coucher vers les 4 heures du matin, nous voyons que les anglais sont debout dans leur cuisine.
Au lever à 8 heures le propriétaire vient nous voir. Nous comprendrons qu’il est venu dans la nuit s’assurer que tout allait bien (nous aurions du venir sonner chez lui plutôt que d’aller au sanitaire !) Un quart d’heures après il revient avec une bouteille de bordeaux qu’Arlette portera vaillamment dans son sac trois jours jusqu’à Saint Chartier durant avant que nous lui fassions un sort (nous n’avions pas de gobelets)
Nous finirons par acheter deux petites bouteilles d’eau minérale qui après être coupées en deux feront office de verres.
La pause avant d’arriver à Pérassay. Nous verrons le camion d’inter marché faire sa tournée


Pérassay 36160 :
Les habitants de Pérassay s'appellent les Pérassayens et étaient au nombre de 443 au recensement de 1999. La Superficie est de 25 km² soit une densité de 18 habitants au Km²
Cette ville est située à une altitude de 380m et s'étend sur plus de 2400 hectares.
Pérassay est une commune typique du Boischaut sud avec ses paysages vallonnés bordant la rivière de l'Indre qui est à sa source. Sur les ruisseaux de cette commune subsistent encore quelques moulins: Moulin de PERASSAY, Moulin de LA LOUBE
Dans le bourg une vieille demeure seigneuriale subsiste, elle date de plus de cinq siècles. C'est une demeure privée. La mairie possède une des rares statues Gauloises du département.

En latin "piracietum", piracius signifie poirier. On peut penser que le hameau d'origine a été élevé auprès d'un petit bois de poiriers. La paroisse dépendait de l'abbaye de Déols


 

Cinquième journée
Jeudi 7 août Pérassay – Sainte-Sévère
Aujourd’hui le temps est couvert. L’orage de la nuit a détraqué le temps. La pluie menace. Mais le temps est idéal pour marcher. Pas de grosse chaleur. Nous arriverons au camping de Sainte-Sévère vers les trois heures de l’après-midi. Installez-vous, le responsable du camping passe vers 8 heures du matin et vers 20 heures.
La pluie fine nous accueille. Nous allons manger nos salades à l’abri sous le toit de la cabane des sanitaires. Avec un peu de ménage nous pourrions même y coucher. Le repas fini, la pluie ayant cessé nous plantons les toiles et la routine s’installe. Douche et lavage du linge. L’étendage effectué, nous devrons ramasser le linge, la pluie ayant refait son apparition. Nous ressortirons vite la lessive.
Nous allons visiter la ville. De nombreuses photos seront faites. Visite au Syndicat d’Initiative qui nous procure le plan de la ville.
Sainte-Sévère, c’est là qu’en 1947 un certain Jacques TATI a tourné son film « Jour de fête » La place de la halle a servi de décors. Les murs de la ville et des boutiques sont placardés d’affiches évoquant cet évènement. Deux jours, les 22 et 23 août, la ville sera en liesse. Impossible de se procurer cette affiche. J’ai tout juste pu récupérer un semblant de carte postale. Grandement dommage car je pense que la ville en aurait vendu un certain nombre !
Nous dînerons ce soir au restaurant, à L’ECU DE FRANCE, qui a eu en son temps la visite de George SAND. Elle a célébré le village dans ses romans « MAUPRAT » et « LES MAÏTRES SONNEURS »
Toutefois, c’est à Jacques TATI que le village doit sa notoriété actuelle.
L’Indre n’est encore qu’un ruisseau à Sainte-Sévère dont la source se trouve à une quinzaine de Kilomètres dans le département du Cher.
Sainte-Sévère :
920 habitants au recensement de 1999 sur les 2 603 hectares de la commune qui s'étage entre 223 et 342 mètres d'altitude
Situé au Sud-Est du département de l'Indre, à proximité de la Creuse et du Cher, il est un des plus petits cantons du département mais possède, au Chef lieu, tout ce qui est nécessaire à la vie de tous les jours.
L'ancien château du 18 ième siècle de la famille de Villaines, château qui servit de cadre au roman de George Sand « MAUPRAT » .
Le canton, traversé par l'Indre, dont la source n'est qu'à quelques kilomètres, est coupé par de nombreux ruisseaux aux vallées encaissées et boisées ce qui, pour les amoureux de la nature, est très agréable et permet de nombreuses promenades aux horizons variés et verdoyants dans les chemins de randonnées communaux balisés. Le G.R. 46 emprunte le Canton ainsi que le « circuit des Maîtres Sonneurs » basé sur le roman de George Sand « Les Maîtres Sonneurs » dont les personnages font étapes à Sainte Sévère.
Sainte Sévère, qui s'étage au flanc d'un coteau dominant la vallée de l'Indre, est une petite bourgade d'environ 1000 habitants. Malgré sa petite taille, son histoire est très riche et remonte à la plus haute antiquité, puisque l'habitat a commencé à se développer sur un oppidum érigé sur un éperon barré au confluent de deux ruisseaux. Par la suite, l'oppidum devenant sans doute trop restreint, la population s'est installée sur le coteau dominant l'Indre et prit le nom de « VILLA NOVA ».

Au 7 ième siècle, d'après la tradition, des religieuses conduites par une jeune abbesse nommée Sévère, arrivèrent des bords du Rhin, de Trèves pour fonder ici un monastère dont il ne reste que le souvenir.
Sévère resta peu de temps ici, elle retourna à Trèves où elle mourut quelques années plus tard dans son couvent de St Symphorien. Mais sa réputation de bonté était telle que les habitants de Trèves la proclamèrent SAINTE. Vers 1050, époque à laquelle les pèlerinages fleurissaient en Limousin, région proche, les habitants de Villa Nova, décidèrent de se rendre à Trèves pour récupérer des reliques afin d'organiser un pèlerinage dans la cité
C'est à partir de la possession des reliques, conservés à l'église dans une chasse, que le pays prit le nom de Sainte Sévère et que fut institué un grand pèlerinage annuel autour de la ville, sur un circuit de plus de 3 Km, pèlerinage qui perdure encore de nos jours, mais la participation des fidèles s'est amenuisée au 20 ième siècle. Au cours des siècles la ville s'étoffa et s'entoura d'une double enceinte de murailles pour devenir une place forte importante du Berry sur la frontière du Limousin. L'importance de la seigneurie fut telle qu'elle devint une baronnie dont la superficie dépassa largement les limites actuelles du canton.
Les seigneurs successifs participèrent à écrire l'histoire de France :

Un seigneur « de Brosse » prend part à la croisade de ST.Louis en Egypte, un autre est tué à la bataille de Poitiers contre les Anglais, un troisième décède à Gènes au retour d'une expédition contre les Maures de Tunis, et un quatrième « de Brosse », qui était en même temps seigneur de Boussac, fut un proche compagnon de Jeanne d'Arc. Au cours des siècles la ville fut prise 6 fois. Le siège le plus mémorable fut mis par Duguesclin, les Ducs de Bourbon et de Berry en 1372 pour chasser les Anglais qui s'étaient emparés de la ville 2 ans auparavant. Les péripéties du siège nous sont connues car le trouvère Cuvelier a chanté, dans un long poème épique, le déroulement de cette action. Du moyen âge subsiste à Sainte Sévère, outre un vieux quartier et une vieille hostellerie, les ruines du château féodal qui s'élevait sur une motte artificielle, une porte fortifiée du 15 ième siècle, un calvaire de style Renaissance du 16 ième siècle, une halle du 17 ième siècle et, à proximité, l'ancienne demeure seigneuriale du 15 ième siècle.
Sainte Sévère perdit de son importance à la révolution avec la constitution des départements et changea provisoirement de nom pour s'appeler Indre-Source. La révolution vit alors la disparition de la plupart des édifices religieux du pays : une église et 2 chapelles . Une troisième chapelle disparut en 1846 lors de la construction de la route de Boussac qui passe sur son emplacement, et la dernière église qui subsistait fut vendue pour payer une partie de l'église actuelle inaugurée en 1876. De ce fait le patrimoine religieux ancien n'existe plus. L'église actuelle est très importante par rapport à la taille de la commune. Elle doit en partie sa réalisation à la Comtesse de Lichy qui finança une grande partie de la dépense et donnait le terrain. Elle fut édifiée dans le style roman Bourguignon d'après les plans de l'architecte Moreau de Moulins. Il existait aussi à Sainte Sévère une petite communauté protestante qui avait son « prèche » au lieu-dit « Le Petit Venjeu ». Ce temple fut démoli officiellement après la révocation de l'Edit de Nantes en 1699. Certains protestants du pays émigrèrent alors en Angleterre puis aux USA. Durant la dernière guerre une exploitation minière vit le jour à Sainte Sévère. Du plomb argentifère était extrait, mais la mine servait en même temps à camoufler des travailleurs pour éviter qu'ils ne partent en Allemagne



Jacques TATI :
 
Jacques Tatischeff est né au Pecq, le 9 octobre 1907. Après son service militaire en 1925, il travaille avec son père. Il se passionne pour beaucoup de sports et notamment le rugby et la boxe. En 1930, il mime des sports, dans un spectacle de music-hall, et en 1932, il réalise son premier court métrage, « Oscar champion de tennis ». De 1934 à 1938, il tourne plusieurs courts métrages (On demande une brute), (Gai dimanche), (soigne ton gauche), (retour à la terre) La guerre éclate en 1939. En 1942, il vient se réfugier au Marembert près de Sainte-Sévère. Il se marie en 1945 et il aura 2 enfants, Sophie et Pierre. Pour remercier, les gens du village, il vient tourner son premier long métrage à Sainte-Sévère. C'est « JOUR DE FÊTE » Pour ce film, il obtient des prix, comme le prix du scénario à Venise et le Grand Prix du cinéma français. Après « JOUR DE FÊTE » il réalise d'autres longs métrages. En 1952, il invente le personnage de M Hulot dans « LES VACANCES DE M HULOT ». En 1957, il tourne « MON ONCLE » pour lequel il obtient le Prix Spécial du jury à Cannes, et l'Oscar du meilleur film étranger. Il réalise « PLAYTIME » en 1967, « TRAFIC » en 1970 et « PARADE » en 1973. Puis il reçoit un César en 1977 pour l'ensemble de son œuvre. En 1982 JACQUES TATI décède à l'âge de 75 ans.

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Sixième journée

Vendredi 8 août Sainte-Sévère – La Châtre
Ce matin le temps est incertain. Nous avons l’agréable surprise de nous voir offrir un café par les Nordistes de Dunkerque qui sont à une quinzaine de mètres de nous dans leur caravane. C’est la quatrième année qu’ils viennent. Ils ont des amis dans la région et pensent venir un jour s’y retirer.
C’est sympathique de se voir offrir un bon café nordiste. Les barres de céréales et un bon verre d’eau, c’est bien pour les sportifs mais il ne faut pas s’auto-flageller et refuser les douceurs qui se présentent.
Aujourd’hui 25 Km par le sentier et 18 par les raccourcis. Le parcours commence à être bien trempé et les raccourcis (chemins vicinaux) nous permettent de ne pas trop nous mouiller les pieds et les chaussures. Aucun de nous sur ce parcours n’aura à souffrir de la pluie dans les chaussures.
Arrivés à 16 heures à La Châtre, nous recherchons activement un hôtel. Nous ignorons volontairement l’auberge de jeunesse, en bas de la ville. Je propose d’aller au « Paradis Breton » Après recherche, nous apprendrons qu’il est définitivement fermé depuis deux ans. Cependant les pancartes indiquant l’hôtel existent toujours. Il y a du travail d’actualisation ! ! ! Mais ce n’est pas la priorité de la ville.
Excédé, je vais au Syndicat d’Initiative après un refus de l’hôtel « Notre-Dame » qui prétend être complet. Les hôtels ne sont-ils pas tenus d’afficher complet ? Je pense sincèrement que c’est l’apparition de trois marcheurs qui décourage ces hôteliers tout juste bons à être des « pompes à fric » Le S.I. me recommande justement cette gargouille. Je m’empresse de lui dire ce que j’en pense.Ne reste qu’un seul hôtel. Je prends aussitôt contact. Il reste des chambres ! Nous allons immédiatement poser nos sacs. D’apparence tout semble bien. Le patron n’est pas d’une grande amabilité mais ce n’est pas ce qui intéresse au premier plan. Nous prenons une boisson désaltérante car la chaleur est là !
Chambre nous est donnée et les repas du soir sont réservés! Trois lits dans une chambre faite pour deux ! Les prix sont encore affichés en Francs ! La douche, ah la douche !! !  La barre de tenue du pommeau de douche ne tient qu’à peine. Le tuyau de douche ne fait pas corps avec la douchette ! La chambre donne sur la rue ! Mais c’est la seule ! ! ! Douche, lessive minimum (peu de possibilité d’étendage) et une petite sieste puis nous irons visiter la ville.
C’est après le repas que nous irons de désillusions en désillusions. Le « repas », c’est du surgelé pour les légumes, la viande est à peine correcte, les portions enfantines, mais pour 11 €uros, il ne faut pas s’attendre à grand chose d’autre. Sorti des villes, le rapport qualité-prix s’améliore nettement. Un jour ces « pompes à fric » verront la clientèle déserter leurs établissements. La rue qui semblait tranquille, c’est en fait la rue qui permet de sortir de la ville ! Camions, motos, voitures, clients du restaurant, fumeurs du dehors avec conversations seront notre quotidien longtemps dans la nuit. Il faut choisir, fenêtres fermées pour s’isoler un peu et souffrir de la chaleur ou subir. Et comble de malheur, nous avons décidé de faire un break le dimanche, histoire de ne pas se retrouver en plein pays avec aucune commodité. La deuxième nuit sera un véritable enfer ! ! ! Le parquet du couloir craque, les clients claquent les portent …
A l’origine, nous avions prévu de nous arrêter à Pouligny Saint-Martin le vendredi soir pour atteindre La Châtre le samedi.
Arrivés à Pouligny, nous décidons de poursuivre jusqu’à Briantes car on nous dit y avoir un camping. Camping signifie : douches, sanitaires. Le temps est couvert. De temps à autre le soleil pointe son nez. La température est agréable. Il y a du vent. Arrivés à Briantes, nous ne voyons pas de pancarte signalant la présence du camping. Nous commençons à réaliser qu’il faut se faire une raison sur les indications présentes sur le parcours et dans le guide. C’est ça l’aventure. Des personnes attablées près d’un bar nous confirment bien qu’un camping existe … à trois Kilomètres. Découragés, nous pensons au bivouac dans un champ.
En sortant du bourg une pancarte signale le stade. Je propose d’aller voir ce qui s’offre à nous. Le point d’eau est fermé. Les toilettes du stade le sont également. Les abords ne sont pas plats et pas d’endroit assez retiré pour y être tranquilles ! Nous décidons de faire une pause au pied d’un arbre et de repartir ensuite pour chercher le bivouac. C’est ainsi qu’une heure plus tard nous repartons tranquillement. De pas en pas nous approchons du camping de Vavres de l’autre côté de la rivière.
Vavres est à un Kilomètre de La Châtre ! C’est ainsi que nous nous retrouvâmes à La Châtre le vendredi soir plutôt que le samedi. Il eût été malheureux de n’avoir pas connu ce qui nous attendait à La Châtre que nous voulions voir absolument.
La journée de samedi fut consacrée à la visite de celle ci.

Septième journée

Samedi 9 août La Châtre visite de la Châtre

La Châtre :
Situé dans le sud du département de l'Indre, le Pays de la Châtre en Berry, compte 29 874 habitants, soit 24 hab/km², il s'étend sur un périmètre de 51 communes réparties sur 4 cantons (Aigurande, La Châtre, Neuvy Saint Sépulchre, Sainte Sévère sur Indre) et la commune de Buxières d'Aillac

Située sur un coteau qui domine la Vallée Noire, La Châtre pouvait être à l'origine, un refuge celtique, un oppidum gaulois ou une forteresse du Moyen Age. De nombreux historiens ont apporté leur contribution à la recherche de ses origines. La Châtre en Bas-Berry est née d'un camp romain pour certains, gaulois pour d'autres, d'où son apparition sous le nom de "Castra" dans les actes d'archives du XVIième. Pierquin de Gembloux, archéologue, qui publia une Histoire de La Châtre en 1860, pense qu'une abbaye y fut fondée vers 640, placée sous la protection de Saint-Vincent. D'après Léon Mauduit, historien, dans son Histoire de l'Indre parue vers 1879, l'emplacement de la ville aurait été le centre d'un campement, un refuge des troupes gauloises fuyant Jules César. Émile Chenon, historien, décédé en 1927, attribue l'origine de la ville à un camp romain qui protégeait le passage de l'Indre, sur la grande voie Argenton-Châteaumeillant. Cette origine militaire rappelle les armes de la ville:"de sinople à trois tentes d'argent".

Le nom de "Castra" apparaît dans les actes d'archives du XI ième. Vers 1010, Raoul II de DEOLS crée la baronnie de La Châtre pour son fils Ebbes. Dans cette baronnie sont situés les fiefs et seigneuries de Sarzay, Briantes, Angibault, Saint-Martin de Thevet, Maugivray, Montlevic, Virolan, Bellefont, Ars, L'Alleu, Nohant, Vieilleville, La Prune au Pot. La seigneurie relevait des princes de Déols et des seigneurs de Châteauroux. Brûlée en 1152 par Louis VII, soumise à PHILIPPE-AUGUSTE en 1209, "bien close et bien murée" au XV ième, touchée par la peste en 1629, la ville conserve de nombreuses traces de son passé médiéval

Les personnalités liées à la commune :

Gilles Porcher de Lissonay, né en 1753 sur la commune, homme politique français sous la révolution et l'empire.
George Sand, femme de lettres (Paris 1804, Nohant 1876)
Emile Acollas, juriconsulte, né en 1820.
Marcel Dussault est un ancien coureur cycliste, né le 14 mai 1926.
Henri de Latouche directeur du Mercure au X ième siècle, fondateur du Figaro en 1828, éditeur de André Chénier, ami de George Sand, Balzac, Jules Sandeau. Né à La Châtre en 1785, décédé au Val-d'Aulnay en 1851.
Jules Sandeau 1811-1883, ami de Aurore Dupin Baronne Dudevant, écrivit un roman avec elle (Rose et Blanche) et lui donne une partie de son nom : elle deviendra George Sand. Il possédait une maison à La Châtre, place du Marché, malheureusement détruite il y a environ une dizaine d'années.
Édouard Lévêque, connu sous le nom de Jean-Louis Boncoeur, enseignant en art plastique au collège George-Sand, peintre, homme de lettres et comédien français, né à La Châtre en 1911, décédé en 1997.

La Ville :
Riche d'une histoire gauloise, romaine et médiévale, la ville possède un patrimoine de maisons médiévales, d'hôtels du XVI ième et du XVIII ième, de monuments religieux des Carmes ou des Capucins. A ne pas manquer, la tour du château qui domine la vallée de l'Indre.
Située sur un coteau qui domine la Vallée Noire, La Châtre pouvait être à l'origine, un refuge celtique, un oppidum gaulois ou une forteresse du Moyen Age. De nombreux historiens ont apporté leur contribution à la recherche de ses origines.

La ville de La Châtre faisait partie des domaines des princes de Déols. En 1012 apparaît le premier seigneur de la cité Raoul II le Chauve fils du fondateur de la ville de Châteauroux. Vers 1120, Castra devient l'apanage d'Ebbes de Déols, 6è fils de Raoul le Chauve, qui sera la souche de la famille de la Châtre. Ebbes II de Déols, dit de La Châtre et de Charenton, était homme lige du duc d'Aquitaine. Après son divorce il porta hommage à Henri Plantagenet. En 1176, sous le règne de Saint-Louis, Raoul VII de Déols et de La Châtre, dernier du nom, descendant du précédent, part en croisade. Fait prisonnier par les Sarrasins, il vendit sa terre à la branche aînée de Déols pour payer sa rançon. Raoul VI racheta la baronnie de La Châtre qui fit retour aux princes de Déols, grands guerriers et grands bâtisseurs. Raoul VII mourut à son retour en Italie, ses deux fils se noyèrent, c'est Denise de Déols, 3 ans, qui hérita de ces vastes domaines. Elle épousa André de Chauvigny. A Noël 1217, Guillaume Ier de Chauvigny accorda une charte : les habitants furent affranchis moyennant une redevance annuelle de 10 sols et une poule à Noël par leur seigneur Guillaume de Chauvigny. C'est lui qui fonda le couvent des Cordeliers à Châteauroux. Jusqu'au XVI ième, la famille de Chauvigny qui régnait sur La Châtre, s'éteignit. En 1369, Guillaume II de Chauvigny se joignit à Duguesclin pour chasser les Anglais. Seigneur de Châteauroux et de La Châtre, il mourut à Tunis en 1370. André II, frère de Guillaume III, fut tué en 1356 à Poitiers. François de Chauvigny, époux de Jeanne de Rais accorda la Grande Charte en 1463. Le 4 janvier 1503, André de Chauvigny meurt sans descendance, ses biens sont partagés entre diverses familles qui revendiquent l'héritage. André III de Chauvigny avait institué héritière sa deuxième épouse Louise de Bourbon Montpensier qui se remaria en 1504 à Louis de Bourbon, prince de La Roche sur Yon. Louis XII avait fixé un douaire à Louise de Bourbon comprenant Saint-Chartier, La Châtre, Cluis-Dessous, Aigurande... Françoise de Maillé, épouse de Jean V d'Aumont, comte de Châteauroux, obtient la possession des terres de La Châtre d'après un terrier de 1526. En 1576, la terre de La Châtre fut vendue à François de La Tour Landry baron de La Motte de Châteauroux qui la céda en 1580 à Pierre III de Chamborant, seigneur d'Ars et de Droux, qui la revendit à Louis Dupuy, seigneur de Nazelles et Vatan. En 1586, Jean II d'Aumont reprend la terre de La Châtre pour 12 000 écus et la vend à Foucault, seigneur de Saint-Germain Beaupré, gouverneur de la Marche, qui la garde jusqu'en 1594. En 1614, Antoine d'Aumont vend la terre à Henri de Bourbon, prince de Condé, duc de Châteauroux, premier prince du sang, cousin du roi. Le donjon devenait en février 1614 la propriété de Henri de BOURBON, duc de Châteauroux et prince de CONDE. En 1735, le comte de Clermont, fils de Louis III de Bourbon, vend son duché à Louis XV qui l'offre à Anne de Mailly Nesle marquise de La Tournelle et qui prend le titre de duchesse de Châteauroux à Poitiers.
Le 11 février 1877, quelques mois après le décès de l'écrivain, la commune de La Châtre s'associe au comité pour l'érection d'une statue à l'écrivain décédée en 1876. Oeuvre du sculpteur Aimé Millet, taillée dans le marbre de Carrare, elle fut inaugurée le 10 août 1884 devant un public nombreux et les honneurs rendus par une Compagnie du 90è régiment d'Infanterie de Châteauroux. Étaient présentes de nombreuses personnalités: Ferdinand de Lesseps, à titre officieux, représentait l'Académie française, les députés Le Comte, Périgois, Mingasson, le Préfet, le Sous-Préfet, M. Decourteix, Maire de La Châtre, Paul Meurisse, Ernest Périgois, Conseiller général. Les fêtes durèrent trois jours les 9, 10 et 11 août 1884. Au théâtre, on joua "Mauprat" et "Le Marquis de Villemer".

Le pont aux Laies

Pont gallo-romain à deux arches classé à l'inventaire des Monuments Historiques, situé sur l'ancienne voie romaine allant d'Argenton à Châteaumeillant. Le pont au laie (ou lays) est cité le 12 mars 1612 à propos du jardin de Guillaume Benoît. L'orthographe a beaucoup varié (laies avant 1812, lay après le 14 décembre 1812).

C'était un pont à péage et à octroi. Très étroit, il était en partie responsable des crues. Un canal de dérivation fut ajouté en 1966. Réhabilité au cours des années 1999- 2000: au pied du pont, reconstitution d'un abreuvoir Dans ce quartier pittoresque, la Commune organise, pendant la saison estivale, dans les rues qui longent le cours de l'Indre (rue du Pont aux Laies, rue du 4 septembre, rue de la Fontaine, rue de l'Indre, rue Despruneaux) de nombreuses animations :
une brocante, un vide grenier, des expositions, la fête des Vendanges, les Nuits d'Antan, une corrida pédestre, la promenade autour d'un village

La tour des Chauvigny

Construite en bordure de la vieille ville, la tour domine la vallée de l'Indre, la pente à pic était une excellente défense naturelle. Son origine remonte au Moyen Age:au début, ce n'était sans doute qu'un petit château sans importance, une étroite enceinte fortifiée, faible et presque sans défense, incapable de résister aux bandes qui ravageaient la province. pour se protéger des attaques. En 1424, un nouveau château -un donjon carré à trois étages- flanqué à l'ouest d'une tour ronde fut construit: le Château Neuf avec de nouveaux murs pour enserrer la Ville Neuve; il n'en reste que la grosse tour. Ce "Châteauneuf" au Nord-est de la ville serait le vestige d'une forteresse construite après 1424 (à cette date on parlait du Château Vieux) pendant la guerre de Cent Ans par Guy III de CHAUVIGNY, seigneur de La Châtre et de Châteauroux ou entre 1457 et 1492: d'après les armes gravées sur une cheminée- les armes de François de CHAUVIGNY et de sa femme Jeanne de RAIS, mariés en 1456 y figurent, et de Châteauroux, leur fils portait les mêmes armes. Il n'eut pas un usage guerrier et devait servir de rendez-vous de chasse. En 1424, on parlait encore du Châteauvieux ! C'est une construction de 20 m de hauteur, aux murs épais de 1,80 m à 2,25 m flanquée à l'Ouest d'une tour ronde . Elle a quatre salles, une par étage, éclairées par l'Est par des fenêtres à meneaux. Le donjon fut transformé en prison de 1734 par Louis XV jusqu'en 1937. En 1769, il ne subsistait qu'une grosse tour forteresse carrée couverte de tuiles, inhabitable, avec quelques vestiges de gros murs de clôture, le tout servant de prison à la ville de La Châtre avec une basse fosse, trois chambres hautes et un préau, le tout en très mauvais état, une chambre au rez-de-chaussée séparée par une cloison, servant de logement au geôlier, une cour enclose d'anciens murs et un petit morceau de jardin. Pendant deux siècles il servit de prison : là fut enfermé Bernard Mauprat.. Il fut sauvé de la destruction en 1937 par M. Jean Depruneaux qui le transforma en musée

Fontaine Sainte Radegonde

Antique fontaine de "La Grand'Font" du XVI ième., mentionnée dans les archives du XVI ième, était consacrée jadis à Notre-Dame. Sous la voûte, on faisait brûler, devant l'image de la sainte, des chandelles pour l'heureuse délivrance des femmes en couche. Le monument dans le style "gothique" a été reconstruit sous le Second Empire: le 18 août 1860, le conseil autorise le maire à procéder à l'adjudication des travaux pour la rénovation de la fontaine dont la voûte menace de s'écrouler. ( Cette fontaine a pu être primitivement dédiée à Vénus d'où le nom de Venose donné à une rue voisine??? )

Hôtel d'ARS

Haute maison aux fenêtres et lucarne en pierre moulurée; fut la résidence au XVI ième de Louis d'Ars, fils de Pierre III de Chamborant et de Anne de La Forest. D'après Baucheron de Boisvignault, la Maison d'Ars aurait été acquise en 1638 par les Carmes qui avaient un couvent à l'emplacement de la mairie. En 1855, les religieuses s'y installent et en 1869, les Dames Dominicaines y ouvrirent une institution pour jeunes filles. En 1905, la ville acheta le couvent des Dominicaines pour y créer un Cours secondaire ou Collège de jeunes filles. Ouvert en 1907,fermé en 1934, il devint un Cours Complémentaire puis Collège d'Enseignement Secondaire. Annexe du lycée George Sand en 1971, il est depuis 1981 Collège d'Enseignement Secondaire. Dans un bâtiment restauré, est installé le Centre d'action sanitaire et sociale

Hôtel de Villaines

Au début du XVIIIes., la maison la plus importante de La Châtre est celle des Villaines. La famille des Villaines est originaire du Berry. Nicolas Pardoux de Villaines, écuyer, chevalier, fils de Nicolas Pardoux, seigneur de Villaines et de Dame Marie GENIN de la ville de Moulins, devint grand propriétaire lors de son mariage avec Mlle du Cluseau, Marie TIXIER, fille de Léon TIXIER, écuyer, seigneur du Cluseau, subdélégué dans notre ville, et de Perpétue GODARD, descendante de gros marchands de La Châtre. Il fut le premier à habiter à La Châtre vers 1730. En 1773, le marquis demeure en son hôtel de la rue Saint-Jacques, aujourd'hui rue Nationale. Il meurt en 1780. Le marquis Etienne Philippe de VILLAINES, son fils, fit édifier par l'entrepreneur Bargat, venu de la Marche, le bel hôtel particulier où se trouve actuellement la bibliothèque.
A gauche de la cour, demeurait Nicolas Pardoux de Villaines, marquis de Villaines, son père, officier au Régiment du roi Infanterie jusqu'en 1768. Son frère, Nicolas Pardoux Louis, comte de Villaines, demeurait dans l'immeuble voisin. sa fille Anne-Marie, veuve de Messire de SAINT-JULIEN et baronne de SAINTE-SÉVÈRE dans un hôtel en haut du faubourg Saint-Jacques ( ancienne maison des Pupilles de la Seine).
Etienne-Philippe, marquis de Villaines, son fils, chef de brigade du corps du roi, maréchal des camps et armées en 1790, émigre à la Révolution en abandonnant son bel hôtel tout neuf. Une lettre du 16 mai 1792 fait l'inventaire des biens de M. de Villaines à La Châtre, Briantes et Breuillebault. M. de Vilaines, prétextant une maladie pour expliquer son absence reprend le commandement de la garde nationale. En octobre 1792, de Villaines et son fils émigrent à nouveau. La citoyenne TALON, divorcée de M. de Villaines jouit de l'usufruit de l'hôtel. La vente des biens du marquis, émigré, a lieu du 4 mars au 2 avril 1793: on réserve seulement la bibliothèque, l'argenterie et certains effets utiles pour les armées et les hôpitaux. Le 26 vendémiaire an 5, on donne à ferme l'hôtel transformé en caserne de gendarmes, on y loge même des prisonniers. Il mourut à la tête de la légion de La Châtre; son épouse, Geneviève TALON, resta dans notre ville. L'un de ses fils qui avait émigré avec son père se fixa à SAINTE-SÉVÈRE. Messire Nicolas Louis, comte de La Châtre, qui avait présidé aux États Généraux de Bourges, fut blessé à Quiberon. Il regagna l'Angleterre et fut mêlé au complot Moreau, Cadoudal, Pichegru. Il rentrera en France sous Louis XVIII et sera fait duc et pair. Il mourra à Meudon en juillet 1824. Le 27 janvier 1807, le maire de La Châtre demandait l'autorisation d'acquérir la Maison de Villaines pour l'établissement d'une école secondaire; 14 000 f- il fallut vendre une partie de l'ancien couvent des Carmes pour payer

Le Musée George Sand

Le "Château Neuf" fut sauvé de la destruction en 1937 par M. Jean Depruneaux qui le transforma en musée. Le 7 avril 1939, la ville signe un bail avec M. Depruneaux qui a acquis l'ancienne prison pour y installer ses collections personnelles. Ce musée de la Vallée Noire, reçoit alors la collection du musée municipal. Il devient en 1954 le " Musée George Sand et de la Vallée Noire". M. Depruneaux décède en 1958 et lègue son musée à la Ville de La Châtre. En 1966, Mme Depruneaux abandonne l'usufruit et le "Château Neuf" des seigneurs de La Châtre devient propriété municipale. Le Musée de La Châtre a été créé en 1876 par Léon Mauduit. Douze ans après il devint Musée municipal: il se trouvait dans une salle de la Mairie. Aujourd'hui, le musée abrite différentes collections sur George SAND, la Vallée Noire et ses artistes, une collection ornithologique (don du Général de Beaufort en 1888) -3000 oiseaux naturalisés- et une collection de miniatures en bois qui retrace la locomotion hippomobile à travers les âges (don de M. Phalip en 1992)

L'Indre (Pont des Cabignats)

Entre le Moulin Doré et le lion d'Argent, de nombreux artisans travaillaient les cuirs: tanneurs, mégissiers, corroyeurs, parcheminiers, teinturiers, tisserands et chanvreurs. Il ne reste que quelques vestiges des vieilles tanneries. Jadis pont des Pailhards dans un acte de 1446, puis pont des Cabignats (ancien nom d'une ancienne famille bourgeoise, les Escabignats ,qui aurait fondé une vicairie dans l'église de la ville en 1249). Le 14 décembre 1812, la rue des Scabignats devint la rue des Cabignats. La reconstruction du pont fut envisagée le 23 mai 1824. Tout près se trouve la maison des 3 marmots ( 3 têtes sculptées dans la façade). Naguère la rue des 3 Marmots était appelée "la rue des 3 morts " (3+1)

Huitième journée

Dimanche 10 août La Châtre – Saint Chartier

Le matin nous verra partir à sept heures.
Nous descendons. Restaurant fermé. Réouverture à 18 heures 30 ! Pas de note préparée.
Je laisse un chèque d’acompte en espérant qu’il ne nous sera rien réclamé.
La suite nous montrera que je me suis trompé.
Nous ne nous sommes pas gêné le matin dans notre préparation ! A chacun son tour.
A noter également que cet établissement prétend être une halte sur les chemins de Compostelle voie de Vézelay. Je me suis empressé, de retour de vacances, de le signaler à l’association pèlerine de la voie de Vézelay car il n’a rien à offrir de sérieux aux pèlerins de Compostelle.
Tôt le matin nous traversons un charmant petit village où nous prendrons une boisson chaude,
Montgivray.

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La mairie occupe le château du village. Ce château appartenait auparavant à la fille de George Sand.

Avant d’arriver à Nohant une personne qui s’occupe de ses ânes dans un champ qui a appartenu à George Sand dont l’arrière-grand-père était métayer et qu’il a pu racheter en son temps. Photos des ânes et nous engageons la discussion. Le propriétaire l’année dernière a eu une mise base de jumeaux de la part d’une de ses ânesses (un mâle et une femelle) Par jeux de mots il les avait baptisés « Sarko » et « Ségo » Il ne lui reste plus que « Ségo » ayant vendu « Sarko »

La France profonde ne manque pas d’humour !

Arrêt à Nohant-Vic.

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Nous visitons la maison de George Sand et nous décidons d’y revenir en voiture car j’ai l’intention d’en rapporter des livres. A la sortie du village, nous assistons à un défilé de motards pendant près de 10 minutes. Tous les ans, une concentration les rassemble dans la région. Nous aurons une confirmation dans les journaux les jours suivants de leur nombre. Tous, nous ont salués. Tous ont roulé à une allure modérée. Une voiture organisatrice ouvrait la route. Un motard et un gendarme motorisé fermaient la route. Un comportement aussi sérieux réconcilie les marcheurs avec ces deux roues pétaradants qui nous assassinent les oreilles en milieu urbain.

 

Nous arrivons à Saint Chartier

 

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Le village est désert, le château –monument historique privé- ne se visite pas. En fait, peu de choses se visitent sur ce chemin ! 
Nous montons au camping à la sortie, en cul de sac, du village. Il est désert, mais les sanitaires sont propres
et fonctionnent. L’eau es chaude. Une affiche nous invite à nous installer et nous informe que la responsable passera en fin de journée et tôt le matin. Nous installons les toiles, la ficelle pour la lessive et nous lézardons au soleil.
Visite vers les 20 heures de la responsable avec sa famille avec qui nous discutons. Nous avions été vus vers les midi sinon elle ne serait pas passée. Elle habite dans la petite zone pavillonnaire C’est aujourd’hui que nous ferons un sort à la bouteille de bordeaux. Au moment du coucher le temps change. Une petite pluie fine tombe. Tout le monde s’endort du sommeil du juste. Après ces deux nuits de cauchemar à La Châtre, nous récupérons enfin !
Saint Chartier 540 habitants et 27,5 Km² :
Des luthiers, des concerts, des bals et une ambiance unique, Saint-Chartier est devenu LE rendez-vous incontournable des musiques traditionnelles en Europe. Sa singularité : son Salon de Lutherie avec ses 130 luthiers venus du monde entier pour présenter et vendre leurs instruments : cornemuses, vielles à roue, vièles à archet, accordéons diatoniques, percussions traditionnelles, instruments à vents... Côté programmation, 30 concerts et bals sont proposés, donnant à entendre toute la diversité et la richesse des musiques traditionnelles. Pendant 4 jours, le village de Saint-Chartier (Berry-Indre) résonne aux sons de ces musiques : on joue et on danse de manière spontanée, partout et tout le temps, dans le parc du château où se déroule le festival et dans les rues jusqu'à tard dans la nuit. Un seul mot d'ordre, le plaisir de se rencontrer et d'échanger autour de ces musiques conviviales et résolument actuelles.
L'Histoire :
Le bourg du village doit beaucoup à son passé médiéval et son nom au prêtre missionnaire Carterius qui y vécut à la fin du VIe siècle. L'abbaye de Déols y établit un prieuré, et les moines y firent construire une modeste mais puissante forteresse. La famille des Chauvigny acquit la forteresse au XIIe siècle en échange de la construction d'une remarquable église paroissiale, et y exerça le contrôle seigneurial du domaine jusqu'au XVe siècle, en aménageant l'ancienne forteresse en château habité, remarquablement conservé. George Sand situa à Saint-Chartier son roman « Les Maîtres sonneurs ». Aujourd'hui l'héritage de George Sand y est célébré tous les ans, lors des Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs de Saint-Chartier. C'est la plus grande manifestation européenne consacrée aux musiques anciennes et traditionnelles et aux facteurs d'instruments, et la première manifestation du département de l'Indre.

Neuvième journée

Lundi 11août Saint Chartier – Thévet - Saint Julien

Je me levai à 7 heures, frais et dispos.
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Les amis émergeront vers 9 heures.

La pluie est au rendez-vous. Les toiles seront repliées humides sous l’auvent. Merveilleux auvent qui nous aura permis de manger assis avec une table pour y poser les affaires

La pluie nous honorera de sa présence toute la journée en alternance avec des éclaircies. Le jeu des capes volantes sera présent toute la journée.

Traversée de Verneuil sur Indre et de La Berthenoux. Le gîte est superbe. Vous le voyez sur le guide de la F F R P.

Arrivée vers 14 heures à Thévet Saint Julien. Le bourg est en travaux.

Petite visite à l’église qui miraculeusement est ouverte. 

 

C’est le curé du bourg qui a sculpté les portes de l’église et les colonnes intérieures.

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Une boisson désaltérante au seul bar d’ouvert et visite du musé des racines.

Pas de courses possibles car le boucher est fermé. Dans ces bourgs, il n’est pas rare qu’un commerce assure différents services allant même à assurer le point Poste.

Visite du musée des « racines ». Souvenirs des racines ramassées par le curé lors de ses visites dans les bourgs avoisinants.

Le bar-restaurant accepte de nous faire à manger pour le soir après quelques hésitations. C’est la reprise du « Foot ».Les futurs champions reprennent la carte du club et définissent la stratégie pour la saison à venir. Ils sont invités à un repas de reprise de la part du club. Nous dînerons dans la salle du bar. Mais qu’importe. Ce petit repas (saumon, viande avec légumes, fromage, dessert et café accompagné de son litre de sauvignon blanc) nous aura coûté 48 €uros (12 pour les repas et 12 pour la boisson) Le Chopin de La Châtre serait bien inspiré de venir prendre quelques leçons …

Installation au camping. Vous avez dit « camping » cher cousin ? Oui cher cousin …

Plutôt baptiser un tel endroit, de parking voire même de dépotoir. Quelques emplacements recouverts de branches cassées de chiffons à l ‘abandon –nous y trouverons même les restes d’un MP3-, voilà ce que la mairie ose offrir. Certes peu de promeneurs mais plutôt ne rien offrir que ceci … Et les sanitaires me direz-vous ? N’en parlons pas ! Le sol est jonché de terre jusque dans la douche qui ne possède pas d’eau chaude et l’éclairage ne fonctionne pas. A la nuit, au retour du restaurant, nous aurons la confirmation que l’éclairage n’est pas en fonction. Peut-être que la mairie n’a pas payé la facture d’ERDF ? Mais la pancarte affichant les prix et le passage de la responsable existe bien.

 

Thevet Saint Julien (36 400) :
455 habitants pour une superficie de 30 Km² altitude 210 mètres

 

Dixième journée

Mardi 12 août Thévet Saint Julien - Champillet
Nous ne verrons personne venir se faire payer ce matin. Nous étions bien décidés à dire ce que nous pensions d’un tel accueil. A notre avis, cet endroit devait servir de parking lors des matchs de Foot. Décidément ce sport canalise bien de mauvais comportements. Comme disait un certain empereur romain : « donnez du pain et des jeux à la populace et vous aurez la paix » Oui la citation est approximative mais proche de la réalité. Le Foot est à notre époque « les jeux du stade » de l’ancienne civilisation. La preuve ? pratiquement n’importe quel lieu habité possède son stade. Et nous avons la preuve qu’ici encore une fois, ces installations dites « sportives » sont mieux entretenues que les installations d’accueil comme les campings ou les aires de repos.
Nous partirons à 8 heures 45 après avoir replié les toiles en nous abritant du mieux possible dans les sanitaires. Le moral n’est pas au beau fixe. Ou plutôt chacun est soulagé de quitter ce lieu inhospitalier.
Nous passerons à Cosnay où nous apercevrons le château de La Pouzerie »
Nous ferons une pause à Montlevicq sous l’abri bus car le temps est menaçant.
Nous espérons ainsi laisser passer l’orage. Nous aurons la bonne surprise d’entendre le klaxon du boucher itinérant. Arlette et Nicolas en profiteront pour faire quelques emplettes, histoire de varier le menu. En repartant, nous passerons devant une petite église et le château. 
Nous passerons dans un bourg « PRICHE » comme tant d’autres.

La seule particularité c’est la borne d’entrée du village. C’est une très vieille borne comme l’on en voit plus. Regardez bien la photo dans l'album.
Nous arrivons à La Motte-Feuilly, village étape,prévue, de notre journée.
Cependant, si vous cherchez bien, vous trouverez un endroit qui ressemble fort à une entrée de camping. Seulement toutes les pancartes ont été retirées, y compris les inscriptions sur les panneaux bois qui ont été grattées. Manifestement quelqu’un s’est évertué à retirer toutes traces. Nous apercevons, juste-à-côté, un haras. Je propose d’y aller pour se renseigner et voir si une possibilité d’hébergement sauvage serait être envisageable. Vu l’empressement à venir nous voir, nous préférons repartir pour un bivouac, plus dans les idées d’Arlette et de Nicolas.
De fil en aiguille, nous arrivons au bourg de Champillet. Nous n’avons toujours rien trouvé ! j’en arrive à leur proposer de planter les toiles sur l’aire de repos près du plan d’eau mais à la vue de la route. Là encore peu d’enthousiasme. Une pancarte parle d’un gîte à la ferme. Nous tombons d’accord pour y aller. Une cinquantaine de mètres plus loin, une belle demeure avec à l’entrée le mot « Gîte ».
- "Etes vous le gîte rural ?"
- "Non, ce n’est pas ici. C’est un peu plus loin"
- "Pouvez-vous nous assurer l’hébergement pour trois pour une nuitée ?"
- "Bien entendu ! cela fera 50 €uros plus les petits déjeuners."

Eh bien ça commence bien ! quelques mots et la note de suite ! ! !
Malgré la somme, j’acquiesce. La dame nous fait entrer dans une maison. C’est leur ancienne demeure. Le couple s’est installé dans la grange après avoir l’avoir restauré. L’ancienne maison sera transformée en « gîte » ou plutôt en « meublé saisonnier » Les arcannes de l’administration ne permettent pas l’appellation « gîte » En ce cas l’hébergement offert doit comporter au moins seize couchages. L’appellation « chambres d’hôte » quant à elle oblige d’avoir une salle d’eau et un sanitaire par chambre ! Ce n’est qu’avec ce titre de « meublé saisonnier » qu’ils peuvent louer un peu à leur convenance.

La Maison : 100 M², cuisine avec réfrigérateur, micro-ondes, four, salle de bains avec baignoire et machine à laver, une grande pièce à vivre avec cheminée. Au premier deux chambres et un coin lecture. L’une des chambres à deux lits, l’autre un. Et pour couronner le tout, il y a …. Devinez …. La télévision, écran plat, par satellite avec la TNT !

 

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Que d’améliorations dans les offres d’hébergements. Une lessive totale sera vite mise en route après la douche séchant après au soleil dans la cour.

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Puis un grand repos pour chacun allongés sur les deux canapés en regardant la télévision.
Seule chose oubliée. Nous n’avons pas pensé à déployer les tentes dans la cour pour les faire sécher !
En somme une halte bien reposante. Pas de comparaison possible avec celui e La Châtre.


Champillet :
154 habitants pour une superficie de 7 Km²

Onzième journée

Mercredi 13 août Champillet - Châteaumeillant

Nous prendrons le petit déjeuner chez nos hôtes avec de la confiture « maison ». La route est reprise. Le temps est au calme. Peu de nuages et un peu de soleil. La marche s’en trouve facilitée.

Nous rencontrerons un randonneur allant en sens contraire tirant une charrette attachée aux reins munie de deux bras courts et de roues de vélo enfant. C’est un véhicule qu’il a bricolé lui-même. De toute évidence la charge emportée est plus importante qu’avec un sac à dos. Un petit inconvénient, c’est qu’il n’y a pas de fond. Le sac frôle presque la route ! A notre avis, son véhicule l’oblige à ne prendre que ces voies de circulation bien aplaties et doit être un frein dans les terrains chaotiques.
Avant de traverser la nationale, nous croisons un motard avec une drôle de remorque. C’est en fait un fût de chêne ! Nous arriverons de bonne heure. En face de la gendarmerie, une hôtel-restaurant. J’offre de s’y installer prendre un rafraîchissement. Nous y déjeunerons de bon appétit. Nous descendrons le village pour aller au plan d’eau prendre nos quartiers au camping **** étoiles. Beaucoup de caravanes. Des pêcheurs au bord de l’eau, apparemment beaucoup du camping. Salle d’accueil avec prospectus de la région et aussi une vieille télé (pour les jours de pluie). Les sanitaires sont très corrects. Nous sommes installés sur le premier emplacement. Heureusement il y a du vent et quelques rayons de soleil sécherons vite les toiles.
Nous allons faire des emplettes à « Intermarché » pour le soir. La pluie fait son apparition et nous nous réfugions dans la salle d’accueil. Elle cessera vite. Le vent se lève. Découverte à pied des environs du lac, du camping.

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Châteaumeillant (18370) :
L
es habitants de la commune de Châteaumeillant sont des "Castelmeillantais, Castelmeillantaises"2 058 habitants pour une superficie de 43 Km² et une altitude de 240 mètres
Meylan pour les "Bituriges Cubi", ce peuple gaulois dont la capitale était Avaricum (Bourges) qui combattit les légions de César.
Mediolanum pour les Romains, qui établirent la ville sur une importante voie de communication.Châteaumeillant aujourd'hui, connue par les amateurs de bon vin et de bien vivre dans ce pays berrichon, en plein cœur de France. Châteaumeillant, chef-lieu de canton, 2000 habitants, situé sur la D943 qui conduit de Montluçon (Allier) à Châteauroux (Indre), sur l'axe Océan-Suisse. Bâti sur les premières bosses du Massif central, dans un pays bocager, ce gros bourg vit de l'agriculture, avec des éleveurs (mouton, bovins), mais surtout de la viticulture. Une histoire très ancienne que celle des vignes dans cette petite ville du sud du département du Cher puisque l'on trouve la trace de cette culture dès le VI ième siècle. Châteaumeillant a été visité par Jules César, la ville apparaît également dans l'œuvre de George Sand. Châteaumeillant est ville étape de la route de Compostelle. La ville a par ailleurs été ville
Etape de la grande boucle en 1995 et de la route de France internationale féminine en 2006. Elle a été départ d'étape du Trophée d'or, une course internationale féminine, en 2007. Cette course a traversé en outre et en août, des villes comme Bourges, Cosne-sur-Loire, Sancerre, Saint-Amand-Montrond, etc ... Elle accueille un festival du film documentaire chaque mois de novembre, ainsi que de nombreuses autres manifestations consultables sur le bulletin municipal qu'elle édite chaque semestre.

Le vignoble :
Planté sur des terres de silice et de quartz, il représente une superficie de 90 hectares environ répartis sur plusieurs communes du Cher et de l'Indre. Le Plant Lyonnais est introduit en 1773, remplacé en 1830 par le Gamay-Beaujolais. Atteint par le phylloxéra, le vignoble de Châteaumeillant sera finalement sauvé à force de travail, après quelques années difficiles. On y cultive également les cépages Pinot et Sauvignon. Elevé à la dignité de VDQS (vin délimité de qualité supérieure) en 1965, appelé à devenir prochainement un AOC (appellation d'origine contrôlée), le Châteaumeillant coule en rouge, "gris" et blanc

La ville :
Église Saint-Genès : cet édifice roman en grès gris (pierre de Saulzais), dont la construction remonte au début du XIIe siècle, est un exemple remarquable de l'art roman en Berry. A l'intérieur, des chapiteaux historiés représentent la création, un bestiaire fantastique, des plantes. La nef romane est couverte d'une nef en bois (restaurée récemment). Un tableau de saint Gervais du XVIIIe siècle et des grilles en fer forgé de la même époque. Vitraux du XIXe siècle, d'autres installés en 1994 sont l'œuvre de Jean Mauret, maître-verrier à Saint-Hilaire-en-Lignières. A l'extérieur, le pignon de la façade a été remplacé par un clocher en 1857. Église Notre-Dame, dite « du chapitre ». Sa construction remonte au XI ième siècle, c'était la chapelle du château. À la Révolution, son clocher a été abattu et l'église transformée en halle couverte pour les marchés et en prison. Par la suite, elle a fait office de mairie, avant que celle-ci ne déménage à côté en 2005. L'église Notre-Dame, communément appelée "le chapitre". Le musée
archéologique Emile-Chenon : installé dans un logis du XV ième siècle, il présente une collection de près de 3000 amphores italiques découvertes en 1956 dans une fosse creusée dans l'oppidum. Également des céramiques domestiques régionales. Au hasard des rues, de jolis bâtiments anciens. Le marché du « Cadran » où se vendent aux enchères électroniques les ovins et les bovins.

Douzième journée
Jeudi 14 août Châteaumeillant – Le Plaix
Une fois de plus la tente sera repliée humide. De toute façon il faudrait attendre 10 heures du matin si nous voulions partir avec une tente sèche ! Départ à 8 heures 15.
Nous remontons dans le village pour retrouver les traces du GR. Petit complément du déjeuner dans une boulangerie. Nous suivons les traces. Nous sortons et apercevons au loin les toits du supermarché.
Voilà presque un heure que nous marchons –4 Kilomètres- quand soudain, nous ne voyons plus où nous sommes. Les pylônes EDF sont nommés du lieu dit où ils sont implantés, ou au nom de la ferme. Mais pas de traces. C’est étrange !
Arlette nous fait remarquer une bizarrerie du soleil. C’est le matin et nous nous dirigeons vers le sud puisque nous redescendons. Oui et alors ? Le soleil devrait se trouver sur notre gauche et non sur notre droite ! Bon dieu mais c’est bien sûr ! Nous nous sommes trompés. Pourtant nous sommes sûrs d’avoir suivis les traces !
Il ne nous reste plus qu’à rebrousser chemin. Nous sommes assez « dépités » de cette erreur. Une petite erreur en voiture se rattrape vite. A pied ce n’est pas le cas. D’autant que chaque pas fait se voit doublé …
En arrivant au village nous vérifions et je me renseigne dans une autre boulangerie. En fait nous avons pris la variante. Le véritable chemin se trouve à la sortie de la ville. Je suis très déçu. J’ai une sainte horreur de me tromper et je marche devant histoire de bougonner tout mon saoult et de faire tomber la pression. Je n’en vois même plus le changement de direction ! Nicolas viendra bien gentiment me remettre sur le bon chemin
L’équipe reconstituée, nous décidons de continuer. C’est par là que nous quittons, enfin, définitivement châteaumeillant.

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Voilà maintenant 2 heures et demi que nous marchons et nous venons à peine de sortir de Châteaumeillant ! La journée promet d’être éprouvante et longue
Nous nous arrêtons à la mairie de Saint Saturnin pour y puiser des informations. La secrétaire de mairie nous fera une copie de la carte d’Etat Major de la région. En regardant attentivement sa carte et notre guide, il ne nous manque pas beaucoup d’informations. Nous attendrons tranquillement que le "bar-café-épicerie-relais poste" ouvre à 16 heures. Nous y passerons un bon moment à se désaltérer et à réfléchir. Nous bâtissons un plan de repli vers Mesples que nous suivrons jusqu’au soir. Il s’agit de suivre les routes blanches (les ex-voies vicinales) sans se tromper. Sur ces routes pas de numéro ni de grandes directions ! Attention !
Avec Nicolas comme guide, nous n’avons eu aucun problème. Les poteaux EDF, avec leur nom, nous aurons été d’une grande utilité.
Vu la longueur de l’étape, nous bivouaquerons dans un pré au bord de la route. La nuit sera paisible bien que pluvieuse. Nous commençons à en avoir l’habitude

 

Treizième journée
Vendredi 15 août Le Plaix – Les Meilleroux

 

Après cette nuit réparatrice, nous repartirons allègrement vers l’aventure des routes vicinales qu’il faut suivre pour rejoindre le parcours officiel.
Ce sera encore une étape de 17 Km
Nous passerons successivement par les bourgs de Le Sauzais, Le Montet, Diane, La Chaume Blanche, Le Bois Barillet, Saint-Palais.

 

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Nous prendrons une petite collation de pain-beurre accompagné d’une boisson chaude à Saint-Palais. Nous en repartirons une heure après toujours en suivant la route. Le bar-restaurant dans lequel nous avons fait halte a le même propriétaire que celui d’Archignat. Et dire qu’à Archignat on nous avait proposé de venir ici à pied !

Suivrons les bourgs de Les Pierres, La Forêt, Le moulin de la vie, Mesples, La Brande de Masse, La Grande Cosse, Le Bois Marteau et Chambérat pour finir.

A la sortie du village nous discuterons avec un couple heureux de voir encore des marcheurs.

Nous reprenons la route. Nous proposons à Arlette de faire encore un effort de 9 Km pour atteindre Huriel. Nous voyons immédiatement que l’enthousiasme n’y est pas ! C’est elle qui après quelques centaines de mètres nous proposera un champ pour le bivouac. La proposition sera retenue.

C’est le lieu-dit Les Meilleroux. Nous nous installons pour la dernière nuit derrière la haie de ronces qui longe la route. Certes il y a bien quelques voitures mais la circulation sera nulle à la tombée de la nuit.

Chambérat : 308 habitants pour une superficie de 28 Km²

Patrimoine gastronomique :
Le fromage Chambérat, au lait de vache, dont une demande d'AOC a été déposée en 1997, et qui fut cité par George Sand dans Les Maîtres sonneurs
Située au centre du canton d'Huriel, la commune de Chambérat se trouve à 10 km du Cher et de la Creuse, 20 km de l'Indre et 30 km du Puy-de-Dôme. Ce positionnement géographique privilégié lui permet d'attirer une population issue de plusieurs départements notamment à l'occasion de "La Chambérat" qui regroupe, chaque été, environ 20.000 visiteurs sur une journée. L'origine de la foire remonte à des temps immémoriaux. Un chef gaulois, Cambarius, donne son nom à une clairière située au cœur d'une forêt où se déroule une fois l'an, entre le solstice d'été et l'équinoxe d'automne, un grand rassemblement en l'honneur du dieu Lug et d'Epona, déesse du cheval. Bien que Charlemagne ait tenté de les abolir, ces rites s'accompagnant de sacrifices d'animaux ont perduré jusqu'au moyen-âge. La situation même de Chambérat, entre les régions bourbonnaise, berrichonne et marchoise, sur la route romaine reliant Châteaumeillant à Néris les Bains, constitue très certainement la raison de l'exceptionnelle longévité de cette foire dédiée aux chevaux et aux produits agricoles ! Chambérat n'est pas seulement connue pour cette fête vieille de 2.000 ans, elle l'est aussi pour son fromage "Le Chambérat". Né il y a plus de deux siècles, le fromage "Chambérat", fabriqué par les fermières de la commune et de sa proche région, est aussi une valeur sûre de la foire. La tradition veut que le lait destiné à la fabrication de ce fromage ait toujours été détourné par le métayer afin de ne pas figurer dans l'inventaire des productions de la ferme soumis au partage avec le propriétaire. Sa technique de fabrication impose donc de faire disparaître très vite le lait chapardé ce qui ne peut se faire autrement que par un caillage rapide à l'aide de fortes doses de présure sur le lait encore chaud de la traite. Réalisé avec du lait de vache cru et entier suivant les méthodes de nos aïeules, son affinage est conduit de nos jours en cave sur des planches en sapin pendant 6 semaines durant lesquelles il est retourné et lavé tous les jours. Sa renommée dépasse très largement le cadre du bourg où il est partagé lors des fêtes des batteuses et autres rencontres agricoles. Vers 1860, l'église paroissiale située à Nocq était en ruine. L'évêque de Moulins en interdit alors l'usage. Le service du culte est assuré par le vicaire d'Huriel, Joseph Durin. Ce dernier a une dévotion toute particulière pour son saint patron. Il résolut de déplacer le centre du bourg à Chambérat et réussit à y faire édifier une église, un presbytère et une école. Les seize vitraux sont presque tous consacrés à Saint Joseph ce qui confère à cette collection une très grande rareté. On retrouve la sainte Famille dans le cœur, oeuvre de Stelz de Nancy en 1868, et dans le transept ouest la légende du mariage de la Vierge, la Nativité et le don du scapulaire, seule pièce de cette deuxième série où Saint Joseph ne figure pas. A l'est, on retrouve la mort de St Joseph, la fuite en Egypte et, chose plus originale, l'Assomption de ce dernier ! Au lieu-dit Palières, entre les bourgs de Chambérat et La Chapelaude. Un vieux château bâti en 1200 par un seigneur de la Maison de Bertrant tombe en ruine. Ce château était entouré de douves. D'ailleurs on remarque les levées de terre autour de la bâtisse. Un habitant du cru m'a dit qu'un souterrain reliait autrefois le château au donjon de la Toque. Si vous vous êtes promenés dans le bourg d'Huriel, vous avez dû remarquer le majestueux cèdre du Liban, planté sur la place de la Toque. Personne ne peut dire l'âge de cet arbre mais il semblerait qu'il ait été planté pour commémorer le soulèvement de la Brande des Mottes, qui rappelons-le est le nom d'un lieu-dit situé sur la commune de Chambérat. Pour résumé et faire simple, en 1849, le nommé LEDRU-ROLLIN, avocat à Montluçon, républicain, déclenche une insurrection à Paris pour faire tomber le gouvernement composé essentiellement de royalistes. Philippe Fargin-Fayolle, dit Sommerat, appartenant à la bourgeoisie rurale du canton d'Huriel, décide de levée une troupe pour monter sur Paris. Le rendez-vous est donné à la Brande-des-Mottes. 800 hommes environ répondront à l'appel mais aucun ne montera sur Paris. Sur les chemins menant au rendez-vous, des exactions sont commises. Entre-temps, l'insurrection déclenchée par LEDRU-ROLLIN est réprimée. Des mandats d'arrêts sont délivrés contre 43 républicains du canton dont Sommerat. 24 sont jugés le 17 novembre 1849 à Riom et déclarés "non coupables" ; Sommerat qui était en fuite, se constituera prisonnier en 1850, il sera jugé et condamné à 5 ans de prison ferme et à une lourde amende. Après l'annulation de son pourvoi en Cassation, il est enfermé dans la forteresse de Belle Ile en Mer. Libéré au bout de 3 ans, il revient au pays étroitement surveillé par la police. Ses relations avec ses amis politiques ayant repris, il est déporté en Algérie en 1858. Amnistié en 1859, il revient s'installer à Montluçon. Il s'établit alors à La Chapelaude dans la maison dite du Prieuré et est nommé Président de la commission communale en 1870, ce qui équivaut à la fonction actuelle de maire. Sa carrière politique continue car, en 1871, il est élu conseiller général mais donne sa démission un an plus tard. Si cette manifestation mal coordonnée est un échec cuisant, La Brande des Mottes reste néanmoins le lieu d'un évènement marquant dans l'histoire de la commune de Chambérat.

Quatorzième journée

Samedi 16 août Les Meilleroux - Huriel

La nuit aura été aussi calme que toutes les autres.
Je serais le dernier à être prêt pour la route ! Est-ce parce que la balade finit aujourd’hui ? C’est possible.

Dernière étape de 11 Km Nous passerons par les bourgs de Le Saulzeau, Le Pont et terminerons par Fareilles.
De Fareilles à Huriel il n’y a que 2 Km Nous arriverons à 11 heures au camping. Nous y retrouverons la voiture des marseillais qui nous aura attendu bien gentiment.  Le gérant du camping viendra nous voir le soir. Il paraît que nous avons eu de la chance. Nous aurions dû lui demander de la laisser au camping plutôt que de la stationner au départ du parcours. Il a même prévenu la gendarmerie qui a assuré une visite matin et soir à la voiture. Lui-même s’assurait de la bonne santé de la voiture.
Huriel :
Le canton d'Huriel situé à l'extrémité ouest du département de l'Allier et de l'arrondissement de Montluçon, est limitrophe au nord avec le département du Cher et à l'ouest avec le département de la Creuse. D'une superficie très étendue de 37.846 hectares, il représente un aspect vallonné moyen. L'altitude varie de 210 mètres à La Chapelaude à 570 mètres au lieu-dit l'Age sur la commune d'Archignat, point culminant du canton et de l'arrondissement de Montluçon. Le climat varie avec l'altitude, mais il est principalement humide et assez rude en hiver et chaud en été. Le canton est arrosé par 4 petits cours d'eau, tous affluents du Cher qui sont : la Magieure, la Meuselle, l'Arnon et la Sogne. Par ailleurs les étangs privés sont très nombreux. Les plus étendus étant l'étang d'Herculat à Treignat et l'étang de Lombost à Archignat. Une partie du plan d'eau du barrage de Sidiailles (18) construit en 1976 sur l'Arnon est situé au nord de la commune de Saint Eloy d'Allier. La partie accessible par la commune de St Eloy d'Allier est plus particulièrement réservée à la pêche, le reste étant destiné à la pratique des sports nautiques. La Méridienne Verte traverse plusieurs communes du canton. Autre particularité, un chemin de randonnée traversant plusieurs communes, tiré du livre "Les Maîtres Sonneurs" écrit en 1853 par George Sand. En 2000, les 14 communes du canton se regroupent en une communauté de communes appelée "Pays d'Huriel".
La commune d'Huriel a la chance de posséder sur son territoire deux monuments historiques remarquables, tous les deux des XI ième et XIIème siècles : une église jadis siège d'un prieuré bénédictin et un donjon seigneurial. Plus connu sous le nom populaire de la Toque en raison de son ancienne toiture en forme de toque pointue qui coiffa l'édifice du XVIème siècle à 1903, il est un des quatre donjons quadrangulaires français encore visibles aujourd'hui. Les trois autres sont situés à Beaugency, Loches et Montrichard. Cependant il existe dans le département de l'Allier, sur le canton de Jaligny-sur-Besbre, un donjon datant du XIIIème siècle possédant sa toiture à quatre pans. Ce donjon quadrangulaire situé dans le bourg de Chavroches a une particularité. Un des quatre angles est « rentrant », c'est à dire qu'il est formé de trois angles en forme de « W ». Cette particularité architecturale, m'a t'on dit, permet de rigidifier la tour. La construction de la Toque fût entreprise par la famille des Humbaud d'Huriel. Le donjon n'était utilisé qu'à des fins militaires. C'est au XVème siècle, à la fin de la guerre de cent ans, que le donjon fût aménagé par Jean II de Brosse pour devenir un lieu habitable. Quatre tourelles sont construites et reliées par un mur d'enceinte. Le donjon est bâti dans le granit dur de la région ; il a une hauteur de 33 mètres ce qui correspond à 100 pieds. La légende veut que le seigneur possédant un château dont le donjon mesurait au moins 100 pieds de haut avait le droit de vie et de mort sur ses sujets.
Au fur et à mesure des années et des changements de propriétaires, les dépendances du château et l'enceinte seront laissées à l'abandon. A partir de 1770 et jusqu'en 1845, les fossés seront comblés peu à peu en raison des fièvres mortelles qu'ils entraînaient. La commune acheta ce qui restait de l'ensemble en 1879 et le donjon fût classé monument historique en 1885. En 1903, d'importants travaux de restauration feront disparaître le toit à quatre pans. Il sera remplacé par une terrasse qui permet d'admirer le paysage après avoir monté les quelques 105 marches qui y mènent. Des quatre tours d'angle, deux ont été restaurées [1 - 2], deux ont disparu. Dépendant autrefois de l'abbaye de Déols, Notre Dame d'Huriel est un magnifique édifice roman du XIIème siècle. Contemporaine de la Toque, elle est construite dans le même granit. Située aux confins de trois départements et de trois régions, elle a hérité des caractéristiques de chacune. Les fenêtres sont encadrées par des boudins qui retombent sur des colonnettes. Cet ornement est représentatif de l'influence limousine. De même, l'édifice est presque entièrement entouré par un cordon de billettes (petits rouleaux) La corniche du toit est supportée par des modillons (petites consoles) à têtes d'animaux, d'hommes ou de dessins figuratifs. La sculpture en est assez fruste à cause de la dureté du matériau employé. Le clocher octogonal, d'influence auvergnate, est posé sur une base carrée et couvert de bardeaux de châtaignier. Un porche important à 3 arcs précède la nef, seules 3 églises dans l'Allier en bénéficient. Il est surmonté à l'intérieur par une tribune desservie par un double escalier. Sous la partie droite de celui-ci, se trouve un gisant (qui depuis a été déplacé pour être exposé au musée). Il s'agit de Pierre Ier de Brosse, seigneur d'Huriel. Les caractéristiques du Berry se retrouvent plus particulièrement dans l'existence d'étroits passages latéraux qui font communiquer la nef (allée principale) avec le transept. La longueur totale de l'édifice est de 45 mètres, la hauteur de la voûte de 12,50 mètres et la coupole culmine à 16 mètres. Situé à côté de l'église, le prieuré dépendait également de l'abbaye de Déols. Il remonterait au début du XIIème siècle puisque l'on en retrouve la trace lointaine dans une bulle du pape Pascal II en 1115. Le monastère des Déols fut créé en l'an 917 par Ebbe de Déols, héritier de Guillaume d'Aquitaine. Sous son influence, il prospéra très rapidement et essaima une très grande partie des églises prieurales du Berry, Bourbonnais et de la Marche. Le prieuré d'Huriel a été créé en raison des liens qui unissaient les princes de Déols aux Humbaud, seigneurs d'Huriel. Des liens très forts et durables sans nul doute concrétisés bien plus tard par le mariage de Humbaud III en 1220 et par celui de Roger de Brosse en 1625. L'union de ce dernier avec Marguerite de Déols lui apporta en plus des terres d'Huriel, celles de Boussac et de Sainte Sévère. Mariage capital pour plus d'un titre d'ailleurs puisqu'il fit passer la seigneurie d'Huriel en Bourbonnais et non plus en Berry comme auparavant. Le prieuré comptait 12 moines dont le prieur, respectant ainsi la règle de St Benoît. Il comportait une église prieurale mais aussi les bâtiments logeant les moines avec leurs salles de réunion : réfectoire, dortoir, salle capitulaire et un élément essentiel, le cloître. L'absence de tout vestige archéologique laisse à penser que ce cloître n'était qu'une simple construction en bois. Le prieuré devait rester sous la dépendance de l'abbaye de Déols jusqu'à la Révolution. En fait, comme ce fut souvent le cas dans l'histoire des ordres religieux, l'affaiblissement de l'abbaye-mère, dû au relâchement de la discipline interne en même temps qu'aux querelles de préséance et de répartition des revenus, entraîna le dépérissement de ses filiales. Le prieuré d'Huriel n'échappa pas à ce processus ! En se promenant dans le village de Courtioux, au détour d'une rue, un panneau indique un « pont romain du XVIII ième siècle ». Un chemin sinueux et pentu nous emmène sur les berges du ruisseau de Bartillat. Là, l'un des rares ponts médiévaux conservés dans la région enjambe majestueusement le cours d'eau. Il est formé de deux arches ogivales de hauteur différente. Il ne possède pas de parapet et son dos d'âne est très fortement accentué. Pourquoi pont romain alors ? me direz vous ... Et bien il semblerait que ce pont fût construit sur une des dessertes des anciennes voies romaines venant de Quinssaines et reliant Nocq (anciennement Chambérat) en passant par Huriel

Le centre géographique de la France se situerait-il sur le canton d'Huriel ?

C'est ce qu'a démontré en 1966, M. DUMONT, ingénieur en travaux publics qui a défini ce point sur la commune de Chazemais au lieu-dit "Villevendret". Cet amateur a utilisé pour effectuer ses calculs le découpage de la superficie de la France en départements, île de Corse comprise. Aujourd'hui encore, plusieurs communes situées dans le Berry ou dans le Bourbonnais revendiquent cette spécificité :

la commune de Vesdun située sur le département du Cher, mitoyenne au canton d'Huriel dans sa partie nord, la commune de Bruère Allichamps située également dans le Cher, au nord-ouest de St Amand Nontron; d'ailleurs sur certaines cartes ou atlas, le centre de la France est matérialisé à cet endroit, et bien d'autres, Saulzais le Potier (18), Vallon en Sully (03) ...
Dernièrement, un internaute m'affirmait que le centre de la France se situait sur la commune de Saint Sauvier, située sur le canton d'Huriel. Axel Chambily, c'est son nom, licencié en mathématiques et en physique a créé un programme qui a effectué les calculs (île de Beauté non comprise) et rendu son verdict. Je vous invite à visiter son site où vous trouverez toutes les explications et même le code source de son programme. L'institut géographique national (IGN) a défini officiellement (je ne sais pas en quelle année !) le centre de la France à "Champvallier" sur la commune de Nassigny (03), lieu situé à un kilomètre à vol d'oiseau environ du point défini par M. DUMONT sur la commune de Chazemais et situé à quelques encablures de la commune de St Sauvier. Donc le centre de la France, Corse comprise ou non, se situerait bien dans ce triangle qui est loin d'être des Bermudes !...
 
En arrivent près d’Huriel, nous photographions ce tag (Kilomètre ZERO) voir album photo, restant d’une course de vélo sans doute, et qui pour nous marque la fin du périple.

 

Publié dans M Sonneurs 2008

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